le 30/08/2014 à 12h17

Coupe du monde 2018 : la Russie s'entête face à la FIFA malgré l'envol des dépenses

Poutine n'est pas du genre à laisser la FIFA lui dicter sa conduite.
Le pays organisateur du Mondial 2018, la Russie, n'a pas tenu compte des encouragements de la FIFA à limiter son nombre de villes hôtes, afin de limiter les coûts et les déplacements des équipes. L'organisation de l'événement pourrait dépasser les 20 milliards d'euros et être le Mondial le plus coûteux de l'histoire.

Passer de onze villes et douze stades à neuf villes et dix stades, telles étaient les recommandations de la FIFA cette semaine, à l'égard de la Russie. Ces modifications permettraient non seulement de revoir à la baisse le coût estimé du Mondial, qui ne cesse de grimper en flèche, et d'éviter des déplacements interminables pour les joueurs.

Neuf villes hôtes plutôt que onze

Car selon le Moscow Times, deux de ces trois villes pourraient être rayées de la carte des villes hôtes : Iekaterinbourg, Kaliningrad et Volgograd. Officiellement, car les travaux à réaliser y sont dantesques. En y regardant de plus près, Iekaterinbourg est la ville la plus à l'Est retenue, à 1500 km de Moscou. De même pour Kaliningrad, plus de 1000 km à l'Ouest de la capitale et située dans l'enclave coincée entre la Lituanie, la Pologne et la Mer Baltique. Enfin Volgograd, qui est depuis plusieurs années victime d'attentats terroristes, accordés par Poutine au Daguesta, république du sud de la Russie dont un mouvement politique interne clame l'indépendance.

Le coût explose, Vladimir tempère

Mais Vladimir Poutine et son ministre des Sports, Vitaly Mutko, ne comptent pas céder. «Nous avons discuté de ce sujet avec le gouvernement et avons décidé de ne pas réduire le nombre de villes hôtes de la Coupe du monde 2018» a calmement, mais fermement expliqué le président russe à la télévision. Vitaly Mutko confiait néanmoins fin août tenir compte des préparatifs dans chaque ville», sous peine d'en éliminer une.

La FIFA s'inquiète surtout du coût de cette organisation, estimée à plus de 20 milliards d'euros, somme essentiellement financée par des partenaires privés russes. C'est 12 milliards de plus que ce qu'a payé le Brésil pour le Mondial 2014, et qui était déjà le plus coûteux de l'histoire. Mais la Russie, en plus de rénover des enceintes, devra construire six stades et moderniser ses moyens de transport.

Et cette somme pourrait continuer à croître. Cité comme exemple par la presse russe, le stade du Zénith Saint-Pétersbourg coûtera plus d'un milliard d'euros, alors que la somme estimée avoisinait les 150 millions d'euros. Et le même processus pourrait se répéter sur les autres sites du Mondial…

Et vous, pensez-vous que la Russie doive réduire le nombre de villes hôtes ? Pour en débattre, rendez-vous dans l'espace «Publiez un commentaire» ci-dessous…

Par Maxime Deloffre, le 30/08/2014 à 12h17
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