Bon an, mal an, les saisons défilent et malgré les critiques grandissantes des supporters, Arsène Wenger reste l'entraîneur d'Arsenal. Après avoir fêté ses 20 ans de présence sur le banc du club londonien en octobre 2016, le Français s'apprête à franchir un autre cap symbolique au cours des prochains jours.
Face à Crystal Palace ce jeudi (21h) en championnat, le technicien de 68 ans va diriger son 810e match de Premier League et égaler ainsi le record jusqu'à présent détenu par son ancien rival du côté de Manchester United, Sir Alex Ferguson (1986-2013) ! Il le dépassera ensuite dimanche (17h30) contre West Bromwich Albion dans les dernières heures de 2017 lorsqu'il deviendra le manager qui comptera le plus de matchs dirigés dans l'histoire de ce championnat.
Wenger si proche, si loin de Ferguson...
Normalement, ce passage de témoin devrait représenter une occasion de saluer l'exceptionnelle longévité de l'ancien Monégasque. Cependant, alors que les Gunners occupent provisoirement une décevante 6e place en Premier League et disputent leur première saison sans Ligue des Champions depuis 19 ans, ce cap met aussi en lumière le bilan peu flatteur de Wenger par rapport à son ancien adversaire.
L'Alsacien affiche une moyenne de 1,98 point par match ? L'Ecossais en possède une sensiblement supérieure de 2,16. Ce dernier peut se targuer d'avoir remporté 528 matchs contre «seulement» 467 pour le coach d'Arsenal. Fort d'une différence de buts de +924 (contre +742 pour Wenger), l'ancien Red Devil affiche 13 titres de champion d'Angleterre dans sa vitrine contre 3 pour Wenger. Individuellement aussi, Ferguson survole le match avec 11 titres de manager de l'année contre 3 pour Wenger.
A. Wenger – «toujours connu une équipe plus riche que nous»
Bien sûr, pour sa défense, le Français ne disposait pas des mêmes moyens financiers que son rival. Comme il l'a rappelé d'une certaine manière mercredi en conférence de presse en commentant les propos de l'actuel coach de MU, José Mourinho, qui se plaignait de son manque de budget face à Manchester City. «Ça fait 21 ans que je suis dans cette situation donc ce n'est pas aujourd'hui que je vais me plaindre», a rétorqué le natif de Strasbourg. «J'ai toujours connu au moins une équipe, parfois même quatre, qui était plus riche que nous, donc j'ai appris à m'y faire et à le gérer.» Même si les dernières années ont été moins belles et même si le technicien, sous contrat jusqu'en 2019, se rapproche inexorablement de la sortie, on ne dirige pas 810 matchs sur le banc d'Arsenal par hasard…
Wenger sur le point de rattraper Ferguson
Une comparaison largement en faveur de l'Ecossais
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