En déboursant 5 millions d'euros pour arracher Ferland Mendy à la concurrence en juin 2017, l'Olympique Lyonnais a réalisé un investissement qu'il ne regrette certainement pas.
Auteur d'une première saison encourageante dans le Rhône, le latéral gauche de 23 ans a démontré de belles qualités et il laisse entrevoir de prometteuses perspectives de plus-value (le FC Barcelone serait notamment sur les rangs). Mais dans les mois qui viennent, ce transfert risque aussi de valoir des ennuis à l'OL.
Menestrier traîne l'OL devant la justice
D'après L'Equipe, l'ancien représentant du Lyonnais, Laurent Menestrier, va en effet assigner le club rhodanien et le joueur en justice ce mercredi ! Le plaignant reproche à son ex-client d'avoir rompu unilatéralement son contrat avec lui en avril 2017 et à l'actuel 8e de Ligue 1 d'avoir donc négocié avec les représentants «illégitimes» du joueur, le privant des commissions qu'il s'estimait en droit de toucher au moment du transfert. Menestrier en veut particulièrement au président lyonnais, Jean-Michel Aulas, qui était au courant de la situation, et qui a visiblement eu moins de scrupules que certains de ses homologues de Ligue 1 pour finaliser la transaction…
«J'en fais une question de principe. J'ai échangé à plusieurs reprises avec M. Aulas ces derniers mois. Il est dans l'intérêt du football que les dirigeants, a fortiori les plus importants, respectent les possesseurs de mandats. En l'occurrence, ce ne fut pas le cas. Je constate en ayant échangé avec d'autres dirigeants à cette période pour le dossier de Ferland Mendy, que ce soit par exemple les dirigeants de l'OM, par l'intermédiaire d'Andoni Zubizarreta (directeur sportif), ou ceux de Bordeaux via Stéphane Martin (président), qu'eux l'ont respecté», a glissé l'intermédiaire dans les colonnes du quotidien sportif.
Mendy droit dans ses bottes
Si Lyon n'a pas souhaité faire de commentaire à ce stade, se disant simplement «serein» , Mendy n'a quant à lui pas tardé à répondre à son ancien conseiller à travers un communiqué visant à justifier le bien-fondé de sa séparation. «Je ne peux que confirmer ce que j'avais déclaré, il y a plus d'un an, à savoir que j'ai dû me séparer de mon précédent conseil car j'étais sans nouvelle de lui depuis six mois, que je n'ai jamais reçu en six mois ni mail, ni SMS, ni courrier de sa part, et que j'avais découvert qu'il travaillait avec des gens qui n'avaient pas le droit d'être agents sportifs en France», a avancé l'ancien Havrais. En attendant que le tribunal de grande instance de Lyon se penche sur ce dossier, une chose est sûre : cette affaire tombe mal pour l'OL, déjà secoué par un début de saison pas à la hauteur des attentes (6 points après 4 journées) et par l'altercation avec l'entraîneur Bruno Genesio en discothèque…
D'après vous, qui est fautif dans cette affaire ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...