Monaco : les coulisses de l'arrivée d'Henry

C'est la grosse actualité de ces derniers jours en Ligue 1 : Thierry Henry est le nouvel entraîneur de l'AS Monaco. Alors que tout le monde est impatient d'assister aux débuts du champion du monde sur le banc de l'ASM contre Strasbourg, le 20 octobre prochain lors de la 10e journée de championnat, L'Equipe raconte comment les dirigeants monégasques ont bouclé ce dossier.

Les premiers contacts remontent au 12 juillet dernier pendant la Coupe du monde. Ce jour-là, le vice-président monégasque Vadim Vasilyev rend visite à son joueur belge Youri Tielemans à Moscou et croise Henry, adjoint chez les Diables Rouges. Les deux hommes discutent football autour d'un café. Il s'agit juste d'un bon moment de partage, sans volonté à l'époque pour Vasilyev de remplacer Leonardo Jardim.

Monaco sonde Henry dès le 5 octobre

Quelques mois plus tard, la situation a évolué à Monaco avec un début de saison catastrophique. Le 5 octobre, deux jours après une défaite contre Dortmund (0-3) en Ligue des Champions, Vasilyev discute avec le président Dimitri Rybolovlev et lui fait part de ses doutes concernant la capacité de Jardim à redresser la situation. Les deux hommes décident de laisser au Portugais encore une chance face à Rennes, mais commencent à sonder d'autres techniciens.

Visiblement séduit par sa discussion avec Henry durant l'été, Vasilyev fait du Français sa priorité alors que plusieurs coachs lui sont proposés (Antonio Conte, Marcelo Gallardo, Giampiero Ventura, Paulo Sousa). Le dirigeant monégasque décide alors de téléphoner à Henry, en discussions avec Aston Villa à l'époque, afin de prendre la température. Sa proposition l'intéresse.

La défaite contre Rennes scelle l'avenir de Jardim, Henry convainc Vasilyev

La défaite contre Rennes (1-2) deux jours plus tard, le dimanche 7 octobre, scelle l'avenir de Jardim. «Si tu penses qu'il faut changer, allons-y» , lance Rybolovlev à Vasilyev d'après des propos rapportés par le journal. Un rendez-vous chez Henry, à Londres, est programmé le lendemain. Ce dernier a regardé le dernier match de l'ASM, connaît déjà bien l'effectif et évoque ses idées pour relancer le club. Sa connaissance de l'équipe et son discours ont convaincu Vasilyev qu'il avait fait le bon choix.

Le mardi, Vasilyev valide le dossier avec Rybolovlev après avoir prévenu le prince Albert, comme il l'avait fait en 2014 pour l'arrivée de Jardim. Derrière, il négocie rapidement avec son homologue de la Fédération belge Bart Verhaeghe, qui donne son accord pour libérer Henry. Les négociations avec l'ancien attaquant se déroulent sans encombre et il signe par mail un contrat le soir même. Quelques heures auparavant, Jardim avait négocié en quelques minutes son départ contre une indemnité d'environ 8 millions d'euros. Et voilà comment Monaco a tout bouclé en à peine cinq jours.

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