le 12/07/2010 à 16h47

Pays-Bas, le bal des horribles

28e : attentat caractérisé de De Jong sur Xabi Alonso
Merci à l'Espagne d'avoir battu les Pays-Bas, ces Pays-Bas là, indignes, violents, antisportifs au possible dimanche soir en finale. Finalement vaincue (1-0) par la Roja au bout du suspense, l'Oranje a un goût amer pour Johan Cruyff, outré par l'attitude de l'équipe.

Si brillante du temps de ses deux premières finales en 1974 et 1978 avec Johan Cruyff à la baguette, la sélection des Pays-Bas est entrée au musée des horreurs dimanche soir face à l'Espagne. Violente, avec deux gestes assassins de Van Bommel et De Jong, ne cherchant qu'à briser l'adversaire, l'Oranje a tiré sur la corde raide de l'irraisonnable. Les Néerlandais n'avaient-ils pas d'autres armes pour contrer la machine espagnole ? Celui qui a permis de révolutionner le football dans les années 70, Cruyff le légendaire, a été particulièrement déçu par le jeu contre-nature des hommes de Bert Van Marwijk durant la finale perdue face à l'Espagne (0-1).

Une violence préméditée ?

Dans une chronique pour El Periodico de Catalunya, l'ancien joueur et entraîneur du Barça n'a pas hésité à qualifier le style des Pays-Bas de «moche, vulgaire, hermétique, peu en vue et peu footballistique» , taxant l'équipe d'avoir joué «lamentablement, tristement, et malhonnêtement.» Le triple Ballon d'Or n'aura pas mis bien longtemps à trancher entre son pays d'origine, et son pays de coeur. De son côté, le sélectionneur s'est quasiment excusé en conférence de presse, avouant ne pas avoir reconnu son équipe. Mais il laisse aussi entendre que la tactique était préméditée.

«Ce n'est pas notre style de commettre toutes ces fautes. Mais c'était une finale et nous voulions vraiment la gagner. Tactiquement, nous avons fait du bon travail, l'équipe était bien en place. Le but était de gagner, pas d'offrir un beau spectacle. Nous avons essayé de jouer notre jeu mais il faut avouer que mon équipe a été un peu impressionnée» , a raconté Van Marwijk après coup.

L'entraîneur n'est-il pas généralement celui qui établit la tactique ? Cette volonté de casser de l'Espagnol était-elle délibérée, mise en place, préméditée, ou est-ce là l'initiative de quelques joueurs qui se voyant débordés en début de match, ont choisi de sortir la caisse à outils ? Quelle que soit la réponse, les Pays-Bas ne méritaient pas de gagner cette finale, ils sont pourtant passés très, très près du sacre suprême. Une victoire qui aurait fait jaser la planète entière ce lundi et aurait grandement entaché l'image du football.

Par Nicolas Lagavardan, le 12/07/2010 à 16h47
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