le 27/07/2010 à 16h53

EdF : Dhorasoo et la "fausse punition"

Dhorasoo le rebelle n'a pas manqué de défendre les grévistes.
Laurent Blanc a repris les rênes de l'équipe de France en terrain miné. Sa première décision en tant que sélectionneur a été d'écarter les 23 Mondialistes pour le prochain match amical des Bleus. Pour Vikash Dhorasoo, ce choix est en réalité un effet de manche, visant à contenter les instances dirigeantes.

Dans un billet d'humeur très véhément publié sur le site Internet de So Foot, Vikash Dhorasoo a fustigé l'attitude de Laurent Blanc. L'ancien Parisien affirme que l'apparente prise de position du technicien français n'est qu'un leurre pour rentrer dans le moule policé de la FFF.

« Laurent Blanc a décidé de réussir son entrée en jeu : plaire aux vieux du conseil et à l'opinion publique qui réclament la peau des 23 "mutins" . Laurent Blanc le démagogue a fait semblant de demander l'autorisation au conseil. «Est-ce que je peux tous les punir, s'il vous plait ?» . Ah oui ! Vas-y, on adore. Punis-les, ces petits merdeux de rebelles grévistes. Et qu'ils ne nous fassent plus chier. (...) Donc Lolo va "punir" les 23 joueurs sélectionnés par Raymundo, pour l'Afrique du Sud pour mieux les reprendre un peu plus tard, histoire de nous enfumer Â» , balance ainsi l'ancien international tricolore.

Blanc avait « l'occase rêvée »

Pour Dhorasoo, la non-sélection des grévistes est donc une fausse punition. Une décision consensuelle et ponctuelle, permettant au Président d'asseoir son autorité – du moins en surface -, en évitant de se priver de tous ces joueurs lorsque débuteront les qualifications pour l'Euro 2012. Et évidemment, l'éditorialiste du jour aurait procédé différemment.

« Le Président avait l'occase rêvée de se comporter en adulte responsable : convoquer les 23 "salopards" pour un petit match en plein mois d'août, les regarder dans les yeux, les voir évoluer et se faire sa propre opinion, sans bus ni journaliste. Au lieu de ça, il nous ressort la bonne vieille équipe A', un bon coup de bonneteau. Le sélectionneur n'a-t-il pas le pouvoir suprême de sélectionner, choisir, envoyer en tribune, mettre sur le banc, remplacer ? N'est-ce pas suffisant ? Mais avant de reprendre les 23 chauffeurs de bus ni vu ni connu, il fallait menacer, faire peur, se faire craindre par ces joueurs » , enchaîne le chef de l'accusation.

Dhorasoo n'a peut-être pas tort en défendant la thèse de la fausse punition. Mais y avait-il vraiment une bonne solution ? Peut-être est-il grand temps de passer à autre chose, afin de se concentrer sur l'essentiel. La reconstruction de cette équipe de France. En laissant les incidents passés, à leur place. Au chaud, dans le bus de Knysna.

Par Alexis Toledano, le 27/07/2010 à 16h53
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