Laurent Blanc s'apprête à disputer son premier match à la tête de l'équipe de France face à la Norvège, le 11 août prochain. Une entrée en matière plutôt compliquée pour le nouveau sélectionneur qui a décidé d'écarter les 23 Mondialistes pour cette rencontre. Cette sanction a pour but d'apaiser les esprits après le fiasco en Afrique du Sud. «Tu as envie de reparler football, de mettre en place ta nouvelle organisation, ton fonctionnement», a confié Blanc dans les colonnes de l'Equipe.
L'ancien entraîneur des girondins possède une belle cote de popularité auprès du public et des dirigeants français, mais il sait très bien que ces louanges peuvent être éphémères. «Le crédit ne va pas être long. C'est le résultat qui va tout faire. Si on joue mal, si on perd, ils diront ce qu'ils pensent», a expliqué l'ancien international français. Pour atteindre ses objectifs, le technicien devrait s'appuyer sur des joueurs qui pourraient effectuer leur retour.
Un système à deux attaquants
Suspendu pour deux matchs, Yoann Gourcuff devrait céder les clés de l'organisation des Tricolores à Samir Nasri. Laurent Blanc évoque également le retour de Mexès dans une défense centrale décimée. Comme nous vous l'indiquions hier, Karim Benzema et Franck Ribéry devraient également jouer malgré leur mise en examen, l'attaquant du Real Madrid pouvant même être retenu pour le voyage à Oslo. Pour le Munichois, longtemps considéré essentiel chez les Bleus, le sélectionneur reste flou : «Le concernant, les choses ont bien changé. Est-il encore incontournable aujourd'hui ?»
Pour la prochaine rencontre, Laurent Blanc devrait tester une nouvelle organisation tactique, plus offensive que celle de son prédécesseur. «Contre la Norvège, on va essayer de tester deux systèmes. Ce sera proche de quelque chose avec deux attaquants» , a indiqué l'ancien coach bordelais. Ce dernier mettra en place des critères de sélection stricts : «Retenir comme critères essentiels l'état d'esprit, le comportement et l'attachement au maillot. C'est capital. Celui qui pointe des faiblesses, qui ne veut pas accepter, il dégage.» Le message est clair...
La qualification sinon rien
Laurent Blanc aura pour première mission de qualifier les Bleus pour l'Euro 2012 et évoque un possible départ en cas d'échec. «C'est l'Euro 2012 ou je m'en vais. Je n'ai pas signé quatre ans, comme certains l'ont écrit. J'ai signé pour deux ans. Après, si on se qualifie et si on fait un bon Euro, on peut éventuellement discuter d'une prolongation de deux ans. Je serai jugé sur les résultats. Ce n'est pas mon trip de continuer quand j'ai échoué», a confié le "Président" . Un sélectionneur français qui prend enfin ses responsabilités, cela faisait six ans que l'on avait plus vu ça...