« Si on doit redescendre, on redescendra, mais cela ne m'empêche pas de penser que l'on finira dans les 10 premiers », a confié l'emblématique président du MHSC, dans L'Equipe. Une mission délicate, quand on sait que la deuxième saison en Ligue 1 est souvent bien plus périlleuse que la première, après une montée.
Montpellier a perdu ses deux fers de lance, avec les départs de Victor Hugo Montano et de Tino Costa, auteurs de 18 buts et 9 passes décisives en 2009-2010. Le club ne pourra plus compter sur l'effet de surprise, qui lui a si bien réussi lors du dernier exercice. Les joutes européennes alourdiront le calendrier des Pailladins. Mais Loulou Nicollin a malgré tout de bonnes raisons d'espérer.
Une recrue qui change tout
En prenant le problème à l'envers, on s'aperçoit que si Montpellier a perdu ses deux joueurs clés, le club a aussi conservé son meilleur défenseur, en la personne d'Emir Spahic, ainsi que ses jeunes les plus prometteurs, Younes Belhanda et Karim Aït-Fana. Moins médiatiques que leurs deux anciens coéquipiers, ces trois hommes devraient offrir de belles garanties à leur entraîneur, René Girard.
Côté recrutement, Nicollin n'a pas fait de folie, en accord avec un principe qui a souvent fait ses preuves dans la maison héraultaise : la prime à la jeunesse. « Comment fait-on jouer les jeunes si on en recrute dix ? Ou alors, il ne faut pas faire de centre de formation », grommelle ainsi le patron du club. Montpellier s'est en effet contenté d'un recrutement quantitativement réduit. Mais l'arrivée de la valeur sûre Olivier Giroud, meilleur buteur de L2 avec Tours, pourrait suffire à transfigurer le secteur offensif. «Il y en a un que je vois gros comme une maison cette saison, c'est Olivier Giroud», prophétise ainsi le président.
Le pronostic de Loulou
Il ne faut bien évidemment pas s'attendre à ce que Montpellier se mêle à la lutte pour le titre comme il a pu le faire une bonne partie du dernier exercice. D'ailleurs, Nicollin le confesse, son équipe a bénéficié d'une réussite parfois insolente : « Paris, Rennes ou Bordeaux auraient dû finir largement devant nous. Généralement, il n'y a qu'un trouble-fête par saison. Miracle, il y en a eu deux la saison dernière, avec Auxerre ».
Il laisse donc le podium aux ténors hexagonaux, et se battra surtout pour installer de façon pérenne son équipe dans l'élite. « Je pense que Paris aura des résultats et que Lyon ira au bout. Finir dans les dixpremiers, ce ne sera pas de la tarte. Mais si on termine onzièmes, on ne va pas pleurer ! » Philosophe avec ça...