Son talent avait éclaté aux yeux du grand public en janvier 2005 après un exploit réalisé face aux Girondins de Bordeaux. Lors de la 22e journée de Ligue 1, l'attaquant Jérémy Ménez (23 ans, 23 matches en Serie A lors de la saison 2009-10, 1 but) inscrivait avec le FC Sochaux le triplé le plus rapide de l'histoire du championnat de France en seulement sept minutes. Après quelques saisons mitigées, celui qui évolue désormais sous les couleurs de l'AS Rome espère rapidement franchir un palier.
Une occasion à saisir
Même si le sélectionneur de l'équipe de France, Laurent Blanc, n'annoncera que jeudi prochain sa liste définitive pour affronter la Norvège en amical le 11 août prochain, le joueur du club de la capitale italienne peut légitimement prétendre à connaître sa première sélection à Oslo. Une hypothèse que l'ancien attaquant de l'AS Monaco aborde avec sérénité. «Ca va être une saison importante mais pour moi ça reste du foot. Ca reste un jeu. Il faut faire ça sans pression et travailler tranquillement» , a rappelé l'ex-Sochalien ce dimanche.
Issu de la génération championne d'Europe des moins de 17 ans en 2004 avec notamment Samir Nasri et Karim Benzema, Ménez a connu une progression plus lente que ses anciens coéquipiers mais pourrait rapidement combler ce retard en intégrant le groupe France. «Ce n'est pas une injustice. Chacun sa route et sa progression. C'était à moi de prouver mes qualités. Mon réel objectif, c'est d'intégrer cette équipe de France» , a déclaré l'attaquant romain.
Un rêve d'enfant
Après une saison encourageante en 2009-10 avec l'AS Roma, Ménez est sans doute à un tournant de sa carrière. A 23 ans et à un moment où l'équipe de France pourrait connaître de véritables bouleversements dans l'optique des qualifications pour l'Euro 2012, l'attaquant giallorosso aimerait trouver une certaine stabilité cette saison. «L'an dernier, j'ai joué à droite et en préparation j'ai évolué en 10. Moi je me sens mieux derrière les attaquants. Un rôle d'attaquant libre sur le front de l'attaque me plairait aussi. Quand je me sens libre, c'est là où je m'exprime le mieux» , a souligné l'ex-Monégasque sur RMC.
Conscient de la tâche qui attend l'équipe de France dans sa reconquête du public après un Mondial désastreux en Afrique du Sud, Ménez n'a pas caché son amour pour ce maillot bleu qu'il espère revêtir pour la première fois en Norvège. «Je pense que le public attend qu'on mouille le maillot de l'équipe de France. Si on fait ça, les résultats viendront. C'est un rêve d'enfant pour tout joueur. Maintenant, il faut donner une bonne image pour repartir sur de bonnes bases» , a confié l'ancien Monégasque. Un état d'esprit qui pourrait faire le plus grand bien à la sélection tricolore.