le 06/08/2010 à 20h35

Cinq Bleus jugés responsables

Ils ont beau se cacher, les responsables ont été désignés...
Suite au rapport de la mission d'information, le Conseil fédéral de la FFF a décidé ce vendredi d'envoyer cinq joueurs en commission de discipline. Nicolas Anelka, Eric Abidal, Franck Ribéry, Patrice Evra et Jérémy Toulalan sont cités comme les principaux responsables de la mutinerie de Knysna.

Après une semaine d'enquête, la mission d'information chargée d'établir les responsabilités lors de la grève des Bleus en Afrique du Sud a rendu son rapport. Après avoir pris connaissance de ce dernier, le Conseil fédéral extraordinaire réuni ce vendredi a décidé d'envoyer cinq joueurs en commission de discipline. Le nouveau sélectionneur français Laurent Blanc ne souhaitait pas une sanction collective afin de ne pas handicaper l'équipe de France dans la course à la qualification pour l'Euro 2012. Il a été entendu.

Et les responsables sont...

Ce sont donc cinq internationaux qui sont visés pour avoir eu une responsabilité objective. Tout d'abord Evra en tant que capitaine et Ribéry son vice-capitaine, Abidal pour avoir refusé de disputer le dernier match et Jérémy Toulalan dont l'avocat a rédigé la fameuse lettre lue par Raymond Domenech. Quant à Nicolas Anelka, même s'il était absent lors de l'évènement, il paie ses insultes à l'encontre de l'ancien sélectionneur.

«Le Conseil fédéral s'est appuyé sur des critères objectifs. Je comprends, dans l'intérêt de l'équipe de France et sur des critères objectifs, qu'on fasse le choix de certains joueurs», a expliqué l'un des membres de la mission d'information, Laurent Davenas. «Renvoyer 23 personnes devant une commission dite de discipline, ça paraît difficilement gérable», a ajouté l'avocat général. Les cinq hommes sont donc suspectés d'avoir joué un rôle plus important dans les décisions prises sur le boycott de l'entraînement.

Les autres joueurs déjà sanctionnés

«Tous les joueurs auditionnés avaient comme ligne de défense : pas de meneur, nous étions solidaires dans un sentiment d'injustice vis-à-vis de Nicolas Anelka. Pas de meneur, pas de caïd, on a tous été des suiveurs. Mais on a tous compris que s'ils avaient été suiveurs, c'est que quelques-uns avaient impulsé le mouvement. Les joueurs ne s'étaient peut-être pas concertés mais ils avaient une ligne de défense très homogène», a confié Jacques Riolacci, également membre de la mission d'information.

Les autres joueurs ne risqueraient donc plus rien au niveau disciplinaire, la Fédération française de football a jugé que le retrait des primes et la non-sélection pour le match amical du 11 août face à la Norvège étaient des mesures suffisantes par rapport à leur degré de responsabilité. En attendant le verdict des sanctions, si elles sont prises, Laurent Blanc pourra compter sur la majorité des mondialistes pour le premier match des éliminatoires de l'Euro 2012 face à la Biélorussie le 3 septembre prochain.

Par Romain Rigaux, le 06/08/2010 à 20h35
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