Les semaines passent et le fiasco de l'équipe de France en Afrique du Sud est toujours dans toutes les têtes. Après plusieurs semaines, les joueurs continuent également de se livrer sur ce triste épisode dans l'histoire du football français. «Nous avons agi comme des gens stupides. Sur le moment, nous n'avons pas réalisé. Moi-même, j'étais un peu perdu. Depuis que je joue au football, j'ai toujours rêvé de disputer la Coupe du monde. Et, au final, cela n'a pas été une bonne expérience» , a confié le latéral droit français Bacary Sagna.
L. Blanc - «on ne veut pas en finir»
Une situation qui semble agacer Laurent Blanc. «Le problème, c'est que tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut en finir avec cet épisode de l'Afrique du Sud, mais j'ai l'impression qu'on ne veut pas en finir, qu'on cherche les responsables, qu'on nomme des gens pour enquêter alors qu'on sait très bien ce qu'il s'est passé en Afrique du Sud», a expliqué le nouveau sélectionneur des Bleus qui veut tourner définitivement la page et en finir avec les spéculations sur les meneurs et les clans au sein de la sélection.
L'ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux pensait pourtant avoir fait le nécessaire en écartant les 23 mondialistes : «J'ai pris une décision à mon avis juste, dans la mesure où je pense que les 23 sont responsables.» Mais le Président ne souhaitait pas une procédure contre les 23 grévistes de Knysna, par peur de se retrouver avec une sélection diminuée pour les prochains matchs importants. La sanction collective a donc été évitée et seuls Anelka, Abidal, Ribéry, Evra et Toulalan ont été envoyés en commission de discipline.
Ne penser qu'Ã la victoire
«Certes, cette commission d'information a peut-être décelé des gens qui sont plus responsables que d'autres, mais moi ce dont j'avais peur, c'était une décision disciplinaire sur les 23», a précisé Blanc. Le technicien français est à présent focalisé sur son objectif de qualifier les Tricolores pour l'Euro 2012. Pour cela, il faudra composer la meilleure équipe possible afin d'obtenir des résultats.
«Les gens sont bien gentils de dire: Il faut les sanctionner, pour certains ne plus les voir en équipe de France, mais la seule chose qui compte c'est les victoires, et les victoires tu les obtiens avec les meilleurs joueurs, et il y en avait en Afrique du Sud», a confié le successeur de Raymond Domenech, qui devrait compter sur plusieurs mondialistes pour le premier rendez-vous important des Bleus face à la Biélorussie le 3 septembre prochain. D'ici là , les possibles sanctions seront connues pour les cinq joueurs cités comme principaux responsables de la mutinerie.