Pour expliquer sa non-convocation pour la Coupe du monde 2010, son indiscipline et son manque de respect envers les anciens avait été avancé sur la place publique. Il parait qu'il avait osé s'assoir à la place de Thierry Henry lors de l'Euro 2008, dans le bus des Bleus… Copain d'infortune de Karim Benzema, Samir Nasri (23 ans, 15 sélections et 2 buts) savoure sa revanche. Si l'ancien Marseillais est ingérable, que dire alors de ceux qui ont eu l'opportunité de prouver leur valeur en Afrique du Sud ? Deux mois après le naufrage innommable, le milieu de terrain d'Arsenal est de retour.
Les absents n'ont pas toujours tort
Rappelé par Laurent Blanc pour le match amical contre la Norvège mercredi, Nasri est revenu sur sa mise à l'écart par Raymond Domenech et sur les conséquences finalement positives de sa non-sélection. «Ce qui m'a le plus touché, ce sont les explications de certains qui nous faisaient passer, Karim (Benzema) et moi, pour des fouteurs de merde.» Après l'épisode de la grève, «Je me suis dit : Si on n'a pas été pris parce qu'on était des perturbateurs, qu'est-ce qu'il se serait passé si on avait été là -bas !»
Mais s'il a pris «une grosse claque» en découvrant la liste des joueurs sélectionnés par Domenech en mai dernier, Nasri peut finalement considérer son absence comme une aubaine. «D'habitude, on dit que les absents ont toujours tort. Pas cette fois. Cela offre une chance à ceux qui n'étaient pas là . (...) Et comme l'a dit Laurent Blanc, il y a un train à prendre et, cette fois, il ne faut pas le rater» , a raconté Nasri dans un entretien accordé à L'Equipe. Comme Nasri, 21 autres joueurs voudront monter dans le train en Norvège. Le risque est donc que chacun tente de tirer la couverture à soi…