Eh bien non, Laurent Blanc n'est pas un magicien. En seulement trois petites journées auprès des Bleus, l'ancien technicien bordelais n'a pas eu le temps d'inverser la courbe négative des résultats de l'équipe de France, hier mercredi en Norvège (2-1). Malgré tout, et à l'image d'une banderole dépliée par certains supporters français présents à Oslo, «avec Blanc on sort du noir». Car la manière, elle, était bien au rendez-vous.
«Le résultat ne doit pas voiler les quelques promesses entrevues. […] Les Bleus ont proposé quelques belles séquences en première période : jeu en mouvement, projection vers l'avant, décalages dans les intervalles, jeu à une ou deux touches de balle», apprécie L'Equipe sur sa version en ligne. Ouest-France ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec le Mondial : «Pour son premier match après la pitoyable expédition sud-africaine, la France a pourtant fait bonne figure. […] De ridicule, l'équipe de France est passée hier soir à simplement battue.»
«Pas perdu pour tout le monde»
La rupture tant attendue est donc intervenue. Et, en l'absence des 23 mondialistes, dont certains reviendront en septembre, de nombreux joueurs sélectionnés pour le déplacement en Scandinavie ont marqué des points. «Pas perdu pour tout le monde», titre d'ailleurs L'Equipe ce matin. «On avait quitté 23 Bleus, bras ballants, errant sur la pelouse de Bloemfontein en Afrique du Sud en juin dernier. On en a retrouvé 22 autres, mercredi soir à l'Ullevaal Stadium d'Oslo, nettement plus fringants», plaide Le Parisien.
«Même s'il convient de ne pas tirer trop d'enseignements d'une rencontre amicale, qui plus est au mois d'août, on ne put s'empêcher de se réjouir en voyant ces nouveaux Bleus proposer davantage de jeu en une demi-heure que leurs prédécesseurs durant toute la Coupe du monde», complète La Voix du Nord. Si La Provence regrette «le manque de réalisme en première période» et le fait que «les Bleus (n'aient) brillé que sur un exploit individuel de Ben Arfa» en seconde, de nombreux joueurs ont tiré leur épingle du jeu offensivement.
Ça sourit devant, ça inquiète derrière…
Parmi les plus cités, on retrouve Samir Nasri, Hatem Ben Arfa, Guillaume Hoarau, voire Loïc Rémy. Défensivement, N'Zogbia et Mvila ont également séduit. Un contraste saisissant avec la performance de la base-arrière. «C'est bien en défense que sont nées les principales inquiétudes. Laurent Blanc ne s'était pas trompé lorsqu'il a évoqué un secteur «à bâtir». Il lui reste du pain sur la planche », constate L'Equipe sur sa version électronique.
Sud-Ouest cible clairement la charnière centrale : «Mexès, promu capitaine, avait un train à prendre mais n'a pas vraiment mis les deux pieds dedans. Il n'a pas commis de grosses erreurs mais il est par moment apparu un peu emprunté, comme son compère Rami, qui devrait avoir du mal à conserver sa place en septembre.»
«Le chantier de la reconstruction est lanc酻
Si «la bonne volonté» collective, mise en avant par la une des Dernières Nouvelles d'Alsace est incontestable, «il faudra cependant attendre encore un peu pour le grand soleil dans le ciel des Bleus. Les choses sérieuses commencent en septembre avec le début des qualifications pour l'Euro 2012, avec la venue de la Biélorussie le 3 et le déplacement en Bosnie le 7. C'est là qu'il faudra être prêt», indique les DNA. Mais une chose est acquise : plusieurs joueurs présents à Oslo reverront rapidement Laurent Blanc malgré le retour de certains mondialistes. Au Parisien de conclure : «Le chantier de reconstruction de l'équipe de France est lanc酻