le 06/09/2010 à 10h47

Spahic vexé par le staff français

E. Spahic lutte contre les préjugés
L'équipe de France a décollé du Bourget mardi matin, direction Sarajevo. Prochain adversaire de la France, le capitaine de la Bosnie, Emir Spahic, est vexé par l'attitude du staff français et de ses exigences en matière de sécurité.

L'équipe de France atterrira à Sarajevo lundi en début d'après-midi, pour préparer le match très important de mardi contre la Bosnie. Interrogé sur le site officiel du Montpellier HSC, le défenseur central bosniaque Emir Spahic (30 ans, 40 sélections et 2 buts), s'est élevé contre les préjugés. «J'ai eu l'impression que les Français venaient dans ce qu'était la Bosnie il y a 15 ans lorsqu'elle était en guerre. Les plus grandes stars sont venues jouer en Bosnie ces dernières années et il n'y a pas eu de problème» , s'est-il indigné.

E. Spahic – «ils nous prennent pour une bande de sauvage»

Alors que rien n'a filtré en France sur le cordon de sécurité réclamé par les Français, Spahic «n'arrive pas à comprendre que l'équipe de France ait besoin d'un tel dispositif de sécurité. Je suis attristé que le staff français nous prenne pour une bande de sauvages» , s'est-il emballé. «Je pense qu'ils seront agréablement surpris lorsqu'ils viendront en Bosnie» , a-t-il ajouté. Il faut bien dire que les Bleus sont devenus un peu parano. Confinée, cloisonnée, coupée du monde extérieur sous l'ère Domenech, la sélection tricolore a sans doute gardé quelques mauvais réflexes.

Mais l'expérience a aussi montré qu'il vaut mieux tout prévoir lors des déplacements : transport, sécurité, alimentation… Les Bleus n'ont toutefois pas à avoir peur du passé récent mais bien révolu de Sarajevo, ils peuvent donc se concentrer sur l'essentiel : le terrain. «Nous avons des supporters capables de mettre l'ambiance, mais pas plus... La seule peur que les Français devraient avoir, c'est celle du terrain. En dehors de cela, ils ne seront jamais regardés de travers ou quoi que ce soit, bien au contraire» , a promis Spahic. A choisir, les Bleus préfèreraient sans doute être regardés de travers mais gagner, plutôt que le contraire.

Par Nicolas Lagavardan, le 06/09/2010 à 10h47
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