Ecarté de la sélection de Raymond Domenech pour la Coupe du monde 2010, Karim Benzema n'a peut-être pas fait une mauvaise opération en restant à la maison cet été. Parfois critiqué pour son attitude nonchalante, le buteur français n'a pas participé au fiasco des Bleus. Face à la faible prestation offensive des Français contre la Biélorussie (0-1), le Madrilène était même attendu comme le messie pour le deuxième match des éliminatoires de l'Euro 2012.
Benzema sous les projecteurs
Seul à la pointe de l'attaque française, l'ancien Lyonnais a répondu présent en inscrivant le premier but libérateur, son 9e en 29 sélections. «Non seulement c'est une volonté de ma part mais, de toute façon, je n'ai guère le choix avec les trois blessés dans ce domaine. Karim est un buteur. Marquer des buts en sélection, ce n'est pas facile. C'est une qualité qui nous fait cruellement défaut en ce moment», avait expliqué Laurent Blanc avant la rencontre. Le Cévenol affichait clairement l'attente suscitée par la titularisation de Benzema.
Lors de la première période, le Madrilène s'est démené sur le front de l'attaque, sans véritable réussite. L'attaquant tricolore se procurait de nombreuses occasions et faisait chauffer les gants du portier bosniaque Hasagic. Alors qu'il se faisait un peu oublier en début de seconde période, Benzema inscrivait un but superbe grâce à un magnifique enchaînement avec un râteau du pied droit suivi d'une frappe du gauche. Une réalisation qui libérait les Bleus.
Continuer à progresser
A chacune de ses titularisations avec le maillot frappé du coq, le joueur du Real Madrid a fait trembler les filets adverses. Preuve qu'il a besoin d'être en confiance pour s'exprimer pleinement sur le terrain mais attention à ne pas se reposer sur ses lauriers. Blanc lui faisait d'ailleurs bien comprendre après le coup de sifflet final, qu'il aurait dû inscrire le but du 3-0 en fin de rencontre.
«Cela fait plaisir de marquer dans les grands rendez-vous surtout que c'était un match où tout le monde attendait l'équipe de France et moi. (...) J'ai 22 ans, j'ai encore tout à prouver et à faire pour faire une grande carrière en équipe de France. Je savais qu'il fallait que je fasse un gros match. Il fallait que je percute, que je me crée des occasions», a déclaré Benzema après la rencontre. Preuve que la pression l'a peut-être aidé à se transcender, mais qu'il lui reste des progrès à faire pour devenir le futur grand buteur des Tricolores. La France en a grandement besoin.