Muré dans un silence depuis le mois de juillet, Jérémy Toulalan a tout de même beaucoup fait parler de lui. Sa participation dans la grève des Bleus et ses mauvaises performances du début de saison en défense centrale avec l'Olympique Lyonnais ont fait couler beaucoup d'encre. Sa non-sélection avec l'équipe de France pour les matches face à la Biélorussie (0-1) et la Bosnie (0-2) a relancé le débat sur son niveau actuel, surtout que pendant ce temps A. Diarra, M'Vila et Diaby semblaient s'installer confortablement avec la sélection tricolore.
Un mental en berne
Dans un entretien à L'Equipe, le Lyonnais est revenu sur ces moments difficile depuis la Coupe du monde. «L'été a été catastrophique. Le début de saison a été catastrophique. Je sais que mon image a été écornée. (...) Heureusement, tout le club a été derrière moi d'une façon extraordinaire, le président, le coach, les joueurs, les supporters», a confié l'international français. Un soutien qui lui a permis d'oublier des vacances bien ternes durant lesquelles il n'est pas sorti : «Je n'avais pas goût à grand-chose. (...) J'étais sombre.»
Repositionné en défense centrale avec l'OL dès le début de la saison, Toulalan a fait preuve d'une grande fébrilité et n'a pas affiché le rendement escompté. Ce n'est pas un souci de repositionnement selon l'ancien Nantais. Un problème mental ? Cela en a tout l'air. «J'étais d'accord pour jouer en défense centrale. (...) La saison dernière, les gens me demandaient d'aller en défense centrale et, là , ils me demandent de revenir au milieu. Et, dans trois mois, cela va encore changer ?», a expliqué le Gone qui défend Claude Puel contre les critiques.
Blanc fait un choix logique
Une chose est certaine, Toulalan retrouvera le milieu de terrain face à Valenciennes samedi. L'occasion pour lui de prouver qu'il n'a rien perdu de son niveau et de redevenir performant avec Lyon, avant de penser à un retour en sélection. Le natif de Nantes est d'ailleurs tout à fait d'accord sur le choix de Laurent Blanc : «Je n'étais pas performant, c'était logique qu'il ne me prenne pas ! Si j'avais été sélectionneur, je ne me serais pas pris.»
Toutefois, même si le fait de remonter d'un cran devrait le soulager ce week-end, sa place sur le terrain reste tout de même assez floue. «A moyen ou au moins à long terme, je pense que je retournerai en défense», a lâché le milieu lyonnais. A lui de prouver maintenant au sélectionneur français qu'il est apte à évoluer aux deux postes. Pour cela, il faudra retrouver le mental et les performances affichés la saison dernière en charnière centrale et prouver qu'il a encore tous ses repères au milieu. Blanc est prévenu.