Louis Nicollin n'a qu'à bien se tenir. Pour ce qui est des déclarations tapageuses cette saison, le président de Montpellier aura un sacré client face à lui : Marcel Salerno. Après la large défaite de son équipe au Parc des Princes ce week-end (4-0), le président d'Arles-Avignon est sorti de ses gonds. «Avec l'équipe des moins de 19 ans, on n'aurait pas été plus minables. A part pour contestation, on n'a pas eu un seul avertissement. Ce qui prouve que notre équipe était démobilisée ou... ou je ne sais pas, lâchait le dirigeant sudiste dans L'Equipe hier lundi. Je me demande même si mes joueurs n'ont pas été drogués.»
Une première banderille. Avant une deuxième plus tranchante encore : «J'espère que Kombouaré ne va pas utiliser ce match comme une référence car il a joué contre des quilles. En fin de saison, face à un PSG qui joue le titre, ça nous aurait valu une enquête pour match vendu. Je n'ai pas engagé des danseuses et samedi soir, j'ai vu des danseuses. Si je connaissais les raisons de ce non match, j'aurais pris des décisions aussitôt après le match... Peut-être que des joueurs n'ont pas leur place chez nous. Mais n'attendez pas une grande révolution.»
Duverne préfère arrêter son chronomètre
Malgré les dires du président Salerno, la révolution est en marche du côté d'Arles-Avignon. Après cinq défaites en autant de journées de championnat, Robert Duverne – le champion du lancer de chronomètre – a choisi de rendre son tablier. «Force est de constater que ce que l'on met en place ne fonctionne pas. (…) Je ne vois pas ma méthode aboutir. Je n'ai pas trouvé le professionnalisme que je souhaitais. Je ne peux que constater l'échec. Je n'ai rien d'autre à proposer», se justifie le désormais ex-adjoint de Michel Estevan.
De son côté, Estevan est lui clairement menacé après le début de saison cauchemardesque et le match horrible du promu à Paris. Selon RMC, l'entraîneur de l'ACA pourrait être contraint de quitter son fauteuil avant même la fin de la semaine. L'ancien coach de l'AS Monaco, Laurent Banide, sans club depuis son départ d'Al Nasr, pourrait le remplacer. En ce début de saison, Arles-Avignon navigue bel et bien en eaux troubles. Et ce n'est pas la réception du champion de France en titre, l'Olympique de Marseille, ce week-end qui risque d'arranger la situation. En attendant, le club a imposé le silence radio à ses joueurs jusqu'à nouvel ordre…