Il était l'objectif numéro 1 de Didier Deschamps pour renforcer l'attaque marseillaise. Luis Fabiano, qui accueille le Paris Saint-Germain ce jeudi soir (21h) en Europa League, aurait tout aussi bien pu rencontrer le Spartak Moscou en Ligue des Champions hier mercredi… avec le maillot de l'OM sur les épaules. Le buteur brésilien du FC Séville avait d'ailleurs donné sa priorité à Marseille en août.
«C'est un honneur d'avoir été sollicité par Marseille. J'ai laissé les deux clubs négocier pour trouver un terrain d'entente. Ça me paraît normal. Il fallait que Séville accepte la proposition de l'OM. Moi, j'ai parlé à mes dirigeants pour leur dire que j'étais OK pour aller là -bas», explique aujourd'hui Luis Fabiano dans les colonnes de L'Equipe.
«Je n'ai jamais forcé la porte»
Alors que le joueur s'était entendu avec le champion de France en titre et que le directeur général du club phocéen, Antoine Veyrat, s'était même rendu en Andalousie pour conclure la transaction, aucun accord n'est finalement intervenu entre le FC Séville et Marseille. Ce qui n'empêche pas l'international auriverde de relativiser : «Je n'ai pas forcé la porte, j'ai laissé faire. Je n'allais pas mettre la pression pour envenimer les choses. J'ai préféré rester concentré sur mon job. Finalement, ça ne s'est pas fait, c'est comme ça.»
La cause de cet échec ? Des dirigeants sévillans inflexibles, qui réclamaient plus de 18 millions d'euros pour libérer l'ancien Rennais qui aura 30 ans le 8 novembre prochain, et sûrement des prétentions salariales très élevées de la part de joueur, qui espérait autour de 4 millions d'euros annuels. Avec l'argent «économisé» suite à la non-venue de Luis Fabiano, l'OM a attiré André-Pierre Gignac et Loïc Rémy, pour des transferts avoisinant les 15 millions d'euros pour chaque joueur.
L'OM supporter de Paris ?
Deux internationaux français recrutés contre un international brésilien manqué, la balance ne semble pas défavorable pour la formation de Didier Deschamps. Mais pour la réponse définitive, il faudra attendre un peu. En espérant que ce soir, face au Paris Saint-Germain, Luis Fabiano ne fera pas trop de misères à l'arrière-garde parisienne. Vingt-quatre heures après le coup de massue du Spartak Moscou en Ligue des Champions (défaite 0-1), cela ferait beaucoup de frustrations en peu de temps à Marseille…