Rappel des faits. Cette année, pour mettre un terme aux violences récurrentes dans et aux alentours de l'enceinte parisienne, Robin Leproux a suspendu les abonnements en virages, et a instauré un système de placement aléatoire pour éviter les regroupements d'Ultras. Des mesures drastiques, qui ont conduit les anciens abonnés des tribunes Auteuil et Boulogne à boycotter les rencontres de leur équipe.
Du moins jusqu'à ce dimanche. Quelque 150 supporters de Boulogne selon Le Parisien - entre 300 et 400 selon RMC - ont décidé de faire une exception face à Rennes, pour mener une action protestataire. En tentant d'opérer dans le plus grand secret, ils se sont mis d'accord pour acheter des places en tribunes latérales, où le placement n'est pas aléatoire, afin de faire entendre leur voix. Leproux a tout de même eu vent de l'opération, et a téléphoné à certains représentants pour appeler au calme. Ce qui n'a pas empêché les insultes à son encontre de fuser en début de rencontre.
Leproux annule une rencontre, en réaction
Résultat des courses, le président francilien a annulé une rencontre prévue ce mardi avec les supporters, pour envisager notamment de faire évoluer le dispositif de sécurité. Ces derniers temps, le dirigeant avait d'ailleurs affirmé sa volonté de réinstaurer les abonnements - avec quelques aménagements tout de même - aussi vite que possible. Le mouvement de ce dimanche, qui a visiblement vexé Robin Leproux, n'aura sans doute pas facilité les choses.
Mais l'annulation de la réunion semble ne pas avoir refroidi les Ultras. Bien au contraire. Ils envisageraient de rééditer leur action, mais cette fois avec une plus grande ampleur - près de 1000 personnes sont espérées. La direction parisienne est donc loin d'en avoir fini avec les soucis. D'autant que les membres d'Auteuil et Boulogne, étant privés de leur terrain de jeu habituel, pourraient bien profiter du déplacement à Dortmund en Ligue Europa, le 21 octobre prochain, pour renouer avec leurs traditionnels affrontements. Gare à l'impasse...