le 22/09/2010 à 14h34

L'incroyable autocritique de Bellion !

Quand il fait son autocritique, Bellion n'y va pas par quatre chemins
Il le confesse lui-même, David Bellion est une «brêle» qui aurait mérité le Ballon de plomb. Visiblement encore touché par sa dernière saison à Bordeaux, le Girondin livre une étonnante autocritique à quelques heures d'une possible titularisation face à Nancy en Coupe de la Ligue.

La saison dernière, les attaquants de Bordeaux n'ont eu que des miettes face à Marouane Chamakh. Avec ses 1126 minutes de jeu (3 buts) disputées la saison passée, David Bellion pourrait se plaindre de la mauvaise gestion de Laurent Blanc, face au 4069 minutes de l'international Marocain. Même s'il pointe légèrement du doigt l'absence de turnover dans l'effectif de son ancien entraîneur, le Girondin reconnaît qu'il n'avait pas les capacités pour réaliser une meilleure saison.

«Je suis une brêle. La saison dernière, il valait mieux être une chèvre. Au moins, elle, elle a l'habitude de gambader sans se poser de questions. (...) Ce n'est pas une charge contre Laurent Blanc, que j'aime beaucoup, ni une excuse. (...) L'an passé, Bordeaux avait treize joueurs et des remplaçants. Certains étaient en surchauffe, d'autres au frigo. Or, un joueur est aussi fragile qu'une Ferrari. À force de la faire carburer sans entretien, elle explose. Pareil, si tu la sors après l'avoir laissé trois mois au garage», a lancé l'ancien Niçois dans les colonnes de L'Equipe.

D. Bellion - «j'aurais mérité le ballon de plomb»

Et l'attaquant, passé par Manchester United, ne s'arrête pas là dans l'autocritique. «Les remplaçants étaient périmés. J'avais la palme d'or du produit périmé. J'aurais mérité le ballon de plomb», a renchéri Bellion. Une récompense obtenue finalement par le Parisien Mateja Kezman. En tout cas, s'il espérait se relancer avec l'arrivée de Jean Tigana en Gironde, ce n'est pas encore gagné.

Blessé en début de saison et soumis à la nouvelle concurrence de Modeste et Maazou, Bellion n'est pas encore en haut de la liste des attaquants de son coach. C'est donc avec la réserve qu'il s'est refait une santé. «En CFA 2, à défaut des jambes, j'ai récupéré un coeur de joueur. L'an passé, c'était celui d'un touriste. J'étais nul et cuit. Dans ce cas, mes lacunes mentales, tactiques et défensives sont encore plus visibles», a lâché le Bordelais. Probablement titularisé ce mercredi en Coupe de la Ligue face à Nancy, Bellion doit à présent faire ses preuves.

Par Romain Rigaux, le 22/09/2010 à 14h34
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