C'est bien connu, les bonnes nouvelles ne viennent jamais seules. En net regain de forme depuis trois rencontres, Bordeaux engrange les points en Ligue 1 - quatre contre Lyon (2-0) et Caen (0-0) - et a passé l'obstacle des 16es de finale de la Coupe de la Ligue à Nancy (1-2). Plus serein depuis dix jours, l'entraîneur girondin Jean Tigana va également enregistrer un renfort de taille, avec le retour de blessure de Marc Planus.
Le week-end dernier, à Brive (0-1) en CFA 2, le défenseur international a enfin vu le bout du tunnel après ses soucis récurrents au genou. Avec la réserve du club dans un premier temps. «Il s'est offert une rentrée très encourageante. Il nous a apporté son expérience, d'autant plus précieuse que l'on s'est retrouvé à dix. Il a parfaitement tenu son rôle de grand frère auprès des autres joueurs», s'est enthousiasmé le coach, Patrick Battiston, dans les colonnes de Sud-Ouest.
Dans le groupe contre Lorient ?
Evidemment, ce n'était qu'une rencontre de 5e division française. Toute naïveté gardée, on se doute que Battiston n'allait pas critiquer l'un des cadres de l'équipe première. Mais justement, c'est bien d'un leader de la formation girondine dont on parle. Et on ne peut que saluer le retour en Ligue 1 de Planus, qui va aussi permettre à Tigana de replacer Fernando au milieu. Dès samedi contre Lorient ? Peut-être pas comme titulaire, mais probablement dans le groupe, le championnat de CFA 2 faisant de toute façon relâche ce week-end.
Les problèmes derrière lui, les prochaines semaines devraient permettre au défenseur bordelais de revenir à son meilleur niveau. Un niveau qui l'avait mené jusqu'aux Bleus et à l'Afrique du Sud l'été dernier. Si ce ne fut pas une réussite collective, Planus a pu étrenner sa première sélection, en match de préparation face à la Tunisie (1-1). Une première qui en appelle d'autres ? Rien n'indique le contraire en tout cas.
Placement, anticipation et lecture du jeu
Le joueur formé chez les Girondins a plusieurs atouts dans sa manche. Il connaît l'équipe de France… et son sélectionneur. Laurent Blanc a dirigé Planus durant trois saisons à Bordeaux, propulsant d'ailleurs son défenseur central vice-capitaine la saison dernière. Les caractéristiques de l'Aquitain correspondent d'ailleurs à celles qu'affectionne le boss des Bleus. Entraîneur d'un jour de Planus samedi dernier, Battiston rappelle ses qualités : «Ce fut le Marc que l'on connaît, toujours bien placé, avec son sens de l'anticipation et son excellente lecture du jeu !»
A 28 ans, le Bordelais n'a donc certainement pas dit son dernier mot en sélection. Et à l'heure où la charnière centrale est en pleine reconstruction, c'est peut-être le bon moment pour s'imposer. Adil Rami et Philippe Mexès ont pris une longueur d'avance. Mais elle n'est pas définitive. Le Romain, qui doit encore purger deux matches de suspension suite à son expulsion contre Brescia (2-1) il y a quelques jours, connaît un passage difficile. A la concurrence d'en profiter…