A 24 ans, Abou Diaby n'affiche "que" 10 sélections au compteur à ce jour. Un chiffre relativement modeste pour un joueur régulièrement convoqué en équipe de France depuis trois ans maintenant et sa première apparition en bleu, le 24 mars 2007 face à la Lituanie. Mais pas épargné par les blessures, le milieu de terrain d'Arsenal a souvent été contraint de renoncer à l'équipe nationale et ne s'est pas encore imposé définitivement chez les Bleus. Mais l'ancien Auxerrois commence tout doucement à rattraper le temps perdu.
Cet été déjà , Diaby fut très certainement le meilleur Français durant la Coupe du monde, l'un des rares à échapper au naufrage collectif. Dans les petits papiers de Laurent Blanc, comme il l'était dans ceux de son prédécesseur, Raymond Domenech, le Gunner est désormais devenu un indiscutable en équipe de France. Et à en croire le nouveau sélectionneur tricolore, Diaby serait bien plus qu'un simple milieu défensif. Le joueur possède tout simplement le potentiel pour devenir en quelque sorte le nouveau meneur de jeu des Bleus.
«Il n'aime pas particulièrement la récupération»
«C'est un joueur indiscutable chez les Gunners et il le serait depuis longtemps, s'il n'était pas aussi souvent blessé. C'est un joueur qui peut occuper plusieurs postes au milieu mais qui n'aime pas particulièrement la récupération comme je le lis ou l'entend souvent, a souligné l'ancien entraîneur bordelais en conférence de presse ce lundi. Vous avez vu où Arsène Wenger l'a fait évoluer, dimanche contre Chelsea ? Il était dix. En fait, c'est un joueur assez atypique, très grand mais doté d'une habileté technique importante. Il se transfère bien devant et, comme disent les Anglais, il va dans la box (la surface, ndlr). C'est bien.»
Pour affronter la Roumanie, Blanc pourrait bien faire confiance au même milieu de terrain que celui victorieux en Bosnie, à savoir Alou Diarra-Yann M'Vila-Abou Diaby, en dépit des retours de Samir Nasri et Yoann Gourcuff. Le sélectionneur tricolore prie aujourd'hui pour pouvoir compter sur Diaby, touché à la cheville contre Chelsea : «Il a reçu un mauvais coup mais s'il a mal, il n'y a rien non plus d'inquiétant. On va juste prendre soin de lui au cours des prochains entraînements.» Blanc pouvait difficilement afficher plus de confiance au Gunner d'Arsenal. L'occasion est belle pour ce dernier de s'imposer définitivement chez les Bleus.