C'est LA question de la semaine. Après l'absence forcée de meneur de jeu lors du rassemblement de septembre, qui de Samir Nasri ou de Yoann Gourcuff, Laurent Blanc alignera-t-il, samedi, face à la Roumanie ? Le Gunner ou le Lyonnais ? Aucun des deux ? Ou alors les deux hommes en même temps ? Le sélectionneur s'était refusé à lever le voile sur ses intentions lors de l'annonce de sa liste, laissant ouvertes toutes les hypothèses.
Depuis, les Bleus se sont retrouvés à Clairefontaine. Et les premiers entraînements ont apporté quelques pistes, à commencer par celui de mercredi après-midi. Le onze des «titularisables» était celui-ci : Lloris – Réveillère, Rami, Mexès, Clichy – M'Vila, Gourcuff – Valbuena, Nasri, Malouda – Benzema. Une équipe de départ qui a de l'allure et où l'on retrouve… Nasri et Gourcuff associés.
M'Vila-Gourcuff, un duo complémentaire
En l'absence de Bacary Sagna, blessé à la cuisse, Anthony Réveillère est partant logique. En attaque, outre Benzema qui est le seul incontournable en pointe, la paire Mathieu Valbuena-Florent Malouda est chargée d'animer les couloirs. Des choix sans surprise dans un 4-2-3-1. Reste donc l'axe du milieu de terrain. Pour utiliser ses deux maîtres à jouer, Blanc pourrait être tenté de faire reculer Gourcuff d'un cran. Pas forcément étonnant.
Plus à son aise que son compère de Lyon en ce début de saison, Nasri remporterait là , logiquement, le match pour le poste de numéro 10. Lors d'un récent sondage Maxifoot, vous étiez d'ailleurs 60,2% à donner préférence à l'ancien Marseillais. Battu par la concurrence pour soutenir Benzema, Gourcuff trouverait alors refuge un cran plus bas, dans l'entrejeu. Un poste où le Breton a déjà dépanné par le passé, et où la complémentarité avec Yann M'Vila pourrait fonctionner. Le Rennais est un vrai ratisseur, le Lyonnais a la capacité de se projeter vers l'avant.
Quid de Diaby et A. Diarra ?
Equilibrée et ambitieuse offensivement, cette équipe-type est-elle pour autant définitive ? Elle a sans nul doute une place centrale dans l'esprit du sélectionneur, mais d'autres paramètres entrent en ligne de compte. Lors des deux rassemblements précédents, Blanc a régulièrement modulé le visage de son équipe de titulaires. Et si le onze testé hier est crédible, un candidat potentiel n'était pas là : Alou Diarra.
Ménagé pour une légère blessure au pied droit mercredi, le Bordelais n'a pas déclaré forfait. Capitaine de l'équipe de France victorieuse en Bosnie (0-2), Diarra est un «homme» de Blanc depuis leur passé commun en Gironde. Est-il malgré tout incontournable ? Remplacera-t-il M'Vila ? Ou son ancien compère à Bordeaux, Gourcuff ? Modifiera-t-on à nouveau l'organisation pour intégrer le grand Alou ? Sans oublier le cas Abou Diaby, touché quant à lui à une cheville, qui pourrait également alimenter la réflexion. D'ici à samedi, beaucoup de questions restent donc en suspens…