Le président impose son style. Depuis son arrivée au poste de sélectionneur de l'équipe de France, Laurent Blanc n'a pas manqué de surprendre en démontrant de réelles certitudes sur les changements à apporter autour de l'équipe de France pour revenir au plus haut niveau. La preuve avec l'arrivée dans l'encadrement des Bleus d'un prolileur dont l'identité reste mystérieuse pour le moment.
Mais à quoi sert-il ?
Alors que le terme de "profileur" sorti tout droit des séries américaines a de quoi faire sourire, le sélectionneur de l'équipe de France préfère parler de "préparateur mental". Cette semaine, les joueurs ont rencontré cette personne censée «tirer un profil individuel de tous les joueurs» . Une pratique que Laurent Blanc a tenu à démystifier ce jeudi en conférence de presse. «On va y aller doucement ,car dès qu'on parle de psychologie, de psychiatrie, ça fait peur. Mais ce n'est pas dangereux. Ne croyez pas qu'on s'est mis dans une pièce noire et qu'on s'est allongé sur un divan» , a expliqué le coach tricolore.
Une chose est sûre, le recours à un profileur aurait de réels effets bénéfiques sur un groupe selon le sélectionneur français. «Les joueurs disent qu'ils se connaissent. Mais certains ne se connaissent pas, même à 80 ans. Ils se cherchent durant toute leur vie. Mais on ne touche pas au sportif. La première personne qui touche à la psychologie des joueurs, c'est l'entraîneur. Mon rôle, c'est qu'ils soient compatibles pendant quatre-vingt-dix minutes» , a-t-il expliqué.
Des joueurs encore partagés
Si Laurent Blanc semble convaincu de l'utilité de ce nouveau venu dans le staff tricolore, cette initiative devra encore faire son bout de chemin auprès des joueurs. L'idée même d'une assistance psychologique ne fait pas encore l'unanimité. En début de semaine, l'attaquant marseillais Loïc Rémy et le milieu offensif Samir Nasri s'étaient montrés sceptiques sur la nécessité de ce coach mental pour la réussite de l'équipe de France.
Depuis, l'idée semble avoir séduit d'autres joueurs à l'image du défenseur central Adil Rami (24 ans, 3 sélections), désormais titulaire avec les Bleus depuis l'arrivée de Laurent Blanc. «C'était nouveau pour moi mais c'était un bon moment. Il y avait des questions sur notre caractère, savoir si on s'estimait généreux. Les questions se ressemblent et les réponses aussi mais j'ai vraiment bien aimé. Je n'ai pas triché» , a confié le défenseur lillois en conférence de presse. Seul le temps permettra de tirer les premières conclusions de la présence de ce coach mental.