Il y a quelques mois, l'équipe de France aurait peut-être perdu cette rencontre face à la Roumanie. Pas toujours réalistes, les Tricolores ont réussi à faire la différence en fin de match grâce à une grande abnégation et une confiance retrouvée. Et même si le chemin est encore long pour revenir au niveau des meilleures nations mondiales, le travail de Laurent Blanc commence à payer.
L'état d'esprit a changé...la réussite a suivi
Cette victoire face aux Roumains a été longue à se dessiner mais personne ne fera la fine bouche, trois mois après un Mondial catastrophique en Afrique du Sud. Pour la première fois depuis très longtemps, le public du Stade de France a vibré et n'a pas cessé d'encourager les hommes de Laurent Blanc. Le sélectionneur des Bleus retiendra également le comportement de ses joueurs qui mouillent à nouveau ce maillot. «Cet état d'esprit me plaît beaucoup. Vendredi, vous me demandiez si c'était le onze de départ le plus difficile que j'avais à faire. La chose la plus difficile, ça a été de choisir 5 joueurs pour aller en tribunes. Vu la qualité des entraînements cette semaine, tout le monde aurait mérité d'être sur la feuille de match» , a expliqué le sélectionneur français.
Si la presse a salué unanimement la victoire des Bleus ce dimanche, c'est surtout le soulagement qui l'emporte avant de défier le modeste Luxembourg mardi pour conforter une place de leader de ce groupe D des éliminatoires de l'Euro 2012. «Avant le match, j'avais dit que cette équipe manquait d'expérience. Un seul match ne peut pas combler ça. On a vécu une première période difficile contre une équipe rigoureuse, qui n'a pas pris de risques. A la mi-temps, j'ai demandé aux joueurs d'être patients, de ne pas s'énerver. Je leur ai dit qu'il n'était pas interdit de gagner dans les dix dernières minutes» , a confié le coach tricolore. Banco monsieur le président !
La naissance d'un groupe ?
Autre grande satisfaction de cette rencontre, les changements réalisés par Laurent Blanc ont permis de débloquer la situation. L'attaquant marseillais Loïc Rémy et le milieu offensif Yoann Gourcuff ont fait lever le Stade de France grâce à leur réalisme. Preuve que l'ensemble du groupe se sent concerné par la mission de reconquête du public. «Les matches, il faut les jouer à 14. C'est ce que j'ai dit aux joueurs. Ceux qui sont sortis ont fait ce que l'on attendait d'eux. Leurs remplaçants ont profité de leur travail. Quelque chose est en train de se créer. A nous de garder cet état d'esprit parce que des périodes délicates, il y en aura. Pour l'instant, on savoure» , a confié le sélectionneur des Bleus.
Laurent Blanc veut désormais apprécier la première place dans ce groupe mais pourrait apporter quelques retouches à son onze de départ mardi lors de la réception du Luxembourg. «On verra. Il faudra prendre en considération la fraîcheur physique des uns et des autres. Si on sélectionne 23 joueurs, c'est dans cette optique. On va bien réfléchir à tout ça, mais ce n'est pas impossible qu'il y ait de nouveaux joueurs sur la pelouse mardi soir» , a avoué le coach tricolore.