En football, tout va très, très vite. Mi-août, alors toujours niçois, Loïc Rémy étrennait sa 2e sélection chez les Bleus, lors d'un match amical en Norvège (2-1). Titularisé aux avant-postes aux côtés de Guillaume Hoarau, l'ancien Lyonnais semblait avoir déjà pris une longueur d'avance sur la concurrence, en dépit d'un groupe volontairement privé des Mondialistes. Dix jours plus tard, changement de décor !
En parallèle d'un transfert conclu entre Nice et l'OM, les premiers examens médicaux de Rémy révélaient une anomalie cardiaque. Suffisamment grave pour consulter de nombreux spécialistes, mais finalement pas assez pour le contraindre à stopper sa carrière au haut niveau. Un soulagement pour le long terme… rapidement contrasté sur le court terme. Début septembre, avec l'équipe de France face à la Biélorussie (0-1), l'attaquant phocéen se blesse aux adducteurs. Verdict : près de quatre semaines loin des terrains !
«Pas sûr d'avoir ma place» …
De retour depuis le 25 septembre, et la réception de Sochaux (2-1) au Vélodrome, Rémy ne s'attendait pas à être convoqué par Laurent Blanc cinq jours plus tard. «Je suis très content d'être sélectionné, surtout que j'ai été blessé ces derniers temps. Je pensais que cela jouerait sur une place potentielle en sélection. Cela prouve que Laurent Blanc a une certaine confiance en moi mais, avec tout ce qui s'est passé, je ne suis pas sûr d'avoir ma place», déclarait alors le Marseillais.
Un discours de jeune premier, encore vert et intimidé à l'idée de rejoindre la sélection, que le joueur a banni en l'espace de dix petits jours. Du haut de ses 4 capes et de sa toute première réalisation en Bleu face à la Roumanie (2-0), samedi, l'attaquant de 23 ans trouve (déjà ) le costume de remplaçant trop petit pour lui…
… «Je suis là pour être titulaire !»
«Je suis là pour gagner ma place, être titulaire ! Joker, ça n'a pas grand sens, même si je pars remplaçant pour le moment», indique l'intéressé dans les colonnes de La Provence. Promis à un très bel avenir en sélection et déjà comparé à Thierry Henry par certains observateurs, Rémy refuse la comparaison. Et on le comprend. L'un représente le passé, l'autre veut associer son nom au futur de l'équipe de France !