Jérémy Toulalan en défense centrale, Lisandro Lopez ailier gauche, Michel Bastos milieu droit, Dejan Lovren arrière droit ou arrière gauche… Les exemples ne manquent pas. Depuis son arrivée sur le banc de touche de l'Olympique Lyonnais, Claude Puel a souvent fait évoluer des joueurs à des postes qui ne sont pas les leurs à la base. Très critiqué pour ces choix contestables, l'entraîneur du club rhodanien se défend ce mardi dans les colonnes du Progrès.
«La première année était difficile, on avait énormément de milieux de terrain. Et des manques à d'autres postes. On avait huit à neuf joueurs pour trois postes. Et des joueurs tous internationaux. Ca veut dire que j'ai dû développer une certaine polyvalence chez les hommes, explique l'ancien technicien lillois. Il y a plusieurs joueurs que l'on a fait jouer sur le côté, le but est de concerner tout le monde et de donner un équilibre au groupe.»
«Il faut gérer, concerner les hommes»
Pour Claude Puel, le recrutement opéré l'été dernier a permis de rééquilibrer quelque peu l'effectif. Même s'il doit encore bricoler parfois pour donner du temps de jeu à tout le monde et éviter ainsi trop de conflits au sein de l'effectif. «Cette année, le recrutement a été cohérent, même si du fait que Toulalan soit remonté d'un cran, ça bouchonne un peu trop au milieu. On n'est pas tout en fait en équilibre. Ce n'est donc pas évident pour les joueurs, pour le staff non plus, il faut gérer, concerner les hommes. Il faut un équilibre aussi bien dans le vestiaire que sur le banc», souligne l'ex-entraîneur de l'AS Monaco, champion de France en 2000.
Puel, adepte de la formation, doit également faire au mieux pour laisser la possibilité aux jeunes de l'effectif (Kolodziejczak, Pied, Lacazette, Novillo, Grenier, Belfodil) de s'exprimer : «On a des jeunes joueurs très bien, de caractère, avec la mentalité adéquate et qui sont en train de passer des paliers. Il faut qu'ils gagnent aussi en régularité, en exigence, en volume de jeu... Il faut en faire des professionnels.» L'entraîneur lyonnais s'était jusqu'ici très peu expliqué sur ses choix. Avec l'épée de Damoclès au-dessus de sa tête, le technicien lyonnais a peut-être subitement ressenti le besoin de se défendre.