Anthony Réveillère, appliqué défensivement et tranchant offensivement, a été l'un des meilleurs tricolores face à la Roumanie samedi dernier (2-0). Avant cette rencontre, Laurent Blanc avait tenté de convaincre son défenseur qu'il avait un bon coup à jouer en l'absence de Bacary Sagna, blessé. Le latéral droit lyonnais avait saisi le message. A 30 ans, une carrière internationale va peut-être s'offrir au joueur formé au Stade Rennais. Car au poste d'arrière droit chez les Bleus, rien n'est vraiment figé. Malgré ses 25 capes, le Gunner d'Arsenal n'est toujours pas parvenu à faire l'unanimité en sélection.
Si Réveillère se montre de nouveau convaincant face au Luxembourg ce mardi soir, le sélectionneur tricolore pourrait ne pas hésiter à bousculer la hiérarchie. En attendant, l'ex-joueur du FC Valence refuse de se projeter vers l'avenir et préfère savourer ces quelques instants de bonheur. «C'est vrai que vu mon âge, je n'ai pas énormément de sélections (7). Mais quand on fait appel à moi, j'essaye de répondre présent. C'est toujours un honneur de représenter son pays, souligne Réveillère. C'est ma philosophie. Je ne revendique rien de spécial. Je profite du moment.»
Puel lui promet un futur international
Mais pour son entraîneur Claude Puel, qui lui a fait confiance à l'OL dès son arrivée sur le banc en 2008, au détriment de François Clerc, ce moment est peut-être parti pour durer. «Il est propre techniquement, bon défensivement, je le trouve même de mieux en mieux. (…) Il gagne des ballons, il est en couverture et il a une participation offensive impressionnante, indique le technicien rhodanien dans L'Equipe. Là , il a bien participé en équipe de France. Il a les moyens techniques et surtout le volume de course pour le faire. Il va vite et il est très endurant. Il a les critères du latéral international.»
Pour Réveillère, c'est aussi et surtout une belle revanche sur le sort. Gravement blessé au genou en novembre 2008, de nombreux médecins s'interrogeaient alors sur l'avenir au plus haut niveau du défenseur. Il faut dire que ce dernier, victime d'une rupture du ligament croisé antéro-externe du genou gauche, avait choisi de ne pas se faire opérer contre l'avis des médecins de son club, préférant une lente rééducation avec renforcement musculaire à la clé. Presque deux ans plus tard, cette blessure et ce choix curieux ne sont plus que des lointains souvenirs. Et le joueur est redevenu international.