Une victoire, un nul et quatre défaites en six matches, tel est le bilan de Luis Fernandez à la tête de la sélection israélienne, depuis son intronisation en mai. Outre deux corrections en amical contre l'Uruguay (4-1) et le Chili (3-0) pour ses premiers pas, l'ancien entraîneur du Paris Saint-Germain doit surtout se contenter, après 4 journées, d'une piètre 4e place dans le groupe F des éliminatoires de l'Euro 2012.
La dernière défaite, mardi soir face à la Grèce (2-1), coûte particulièrement cher. En cas de résultat favorable, la formation du Français pouvait rejoindre la Croatie en tête de la poule. Au lieu de cela, ce sont les Hellènes qui s'installent seuls leaders. Pour Fernandez, ça sent déjà le roussi ! Dès le week-end dernier, le consultant de RMC avait déchaîné les foudres de la presse locale, suite au revers contre la Croatie (1-2) à Tel-Aviv.
«Fernandez ne sait pas travailler !»
«Un bon entraîneur doit pouvoir trouver des solutions à tous les problèmes mais pour ça, il doit savoir travailler, or Fernandez ne sait pas travailler ! Les joueurs ne savent pas ce qu'il attend d'eux car lui même ne sait pas ce qu'il veut», balançait lundi Yediot Aharonot, plus gros tirage du pays. A n'en pas douter, le ton des médias israéliens ne s'est pas adouci ce matin…
Droit dans ses bottes, le technicien ne se démonte pas. En début de semaine, notre Luis national croyait encore à la première place avant d'aller défier les Grecs. Hier soir, il plaidait les circonstances atténuantes : «Dans l'ensemble, on ne méritait pas de perdre, comme lors du précédent match contre la Croatie (1-2). L'équipe a montré de bonnes choses. J'avais pas mal d'absents et non des moindres (Benayoun notamment, ndlr). On a été menés et on a réussi à revenir. On perd sur un penalty alors que l'arbitre oublie de nous en siffler un. (…) Cette équipe est jeune, elle a de l'avenir et je ne me décourage pas», a confié Fernandez à RMC.
Critique envers Domenech avant, critiqué aujourd'hui !
RMC, toujours RMC. Malgré son contrat à la tête d'Israël, l'entraîneur français a conservé son émission au sein de la station. Et continue donc d'intervenir régulièrement sur l'actualité footballistique, comme il avait pu le faire du temps de la splendeur de Raymond Domenech à la tête des Bleus. Fernandez s'était d'ailleurs imposé comme l'un des plus farouches opposants au «Ray» .
Très intéressé par le poste de l'ex-Lyonnais, l'ancien membre du carré magique des Bleus en 1984 ira même jusqu'à enfiler virtuellement le costume de sélectionneur tricolore pour L'Equipe Mag. De quoi lui donner des idées, puisqu'il proposera sa candidature à la succession de Domenech. Sans succès. Israël lui a finalement offert sa première expérience en tant que sélectionneur. Avec la réussite que l'on sait… L'arroseur de critiques est aujourd'hui mouillé.