le 17/10/2010 à 12h42

Alou Diarra risque gros

A. Diarra logiquement exclu pour avoir bousculé l'arbitre
La Commission de discipline de la Ligue appliquera-t-elle le règlement à la lettre ? Auteur d'un geste déplacé à l'encontre de l'arbitre samedi soir à Auxerre, le capitaine des Girondins et des Bleus, Alou Diarra, est désormais suspendu à la décision de la LFP. Sa saison pourrait être sérieusement compromise.

Alou Diarra (29 ans, 9 matchs et 2 buts en Ligue 1 cette saison) est un joueur d'expérience, mature et non violent, comme le prouve son brassard de capitaine avec les Girondins de Bordeaux, mais aussi avec l'équipe de France lors des deux derniers matchs des Bleus. Un rôle qui nécessite en effet sang froid et recul. Mais cela n'empêche pas, parfois, les écarts de conduite, comme ce fut le cas samedi soir à Auxerre (0-1). Alors que les Girondins menaient au tableau d'affichage, l'international français a tout simplement disjoncté.

Enervé d'avoir reçu un carton jaune de la part de Wilfried Bien à la 68e minute, Diarra a poussé l'arbitre des deux mains. «J'ai eu un mauvais réflexe, après avoir reçu mon carton jaune. Je savais que j'allais être suspendu le prochain match, ça m'a un peu énervé... Après mon geste, je suis allé de suite m'excuser auprès de l'arbitre, directement. Il n'y a pas eu d'agressivité derrière» , a plaidé Diarra après la rencontre. Pas d'agressivité derrière, mais un carton rouge qui pourrait coûter cher.

Le règlement prévoit six mois ferme de suspension

La poussette sur l'arbitre n'était pas si méchante et l'attitude de Diarra après cet instant d'égarement atténue son geste déplacé. Mais le règlement disciplinaire est implacable. Pour une bousculade volontaire à l'encontre d'un officiel au cours de la rencontre, un joueur risque six mois de suspension ferme incompressible et susceptible d'être aggravée – selon l'appréciation des faits – d'une peine pouvant être assortie du sursis. Ou comment flinguer une saison en une seconde...

Le Nancéien Youssef Hadji en a fait l'expérience en fin de saison dernière pour avoir bousculé un arbitre, tête contre tête. Une sanction finalement écourtée, le Marocain ayant retrouvé le championnat le 25 septembre à Auxerre. Malgré son nouveau statut de capitaine de l'équipe de France et de protégé de Laurent Blanc, Diarra risque donc gros. La LFP se montrera-t-elle plus indulgente à son égard, appliquera-t-elle le règlement à la lettre, ou choisira-t-elle de faire un exemple ? Réponse dans les prochains jours...

Par Nicolas Lagavardan, le 17/10/2010 à 12h42
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