A la 56e minute du match Toulouse - PSG, Mevlut Erding conclut une superbe action orchestrée par Nenê et Giuly. Après une superbe talonnade du Brésilien, l'ancien Barcelonais sert l'international turc. Quelques secondes plus tard, les filets adverses tremblent et le buteur parisien laisse éclater sa joie. Cela faisait 677 minutes qu'Erding n'avait plus connu ce bonheur, précisément depuis la première journée de Ligue 1 face à Saint-Etienne (3-1). Un véritable ouf de soulagement !
«C'est un soulagement. J'ai traversé sept matches sans marquer et c'était difficile mentalement. Je remercie le coach, mes partenaires et les supporters. Tout le monde m'a soutenu», s'est enthousiasmé le Turc. Brouillon, imprécis, manquant de réalisme, le buteur du club de la capitale affichait un visage bien pâle en ce début de saison. Ce n'était pas un problème pour son entraîneur Antoine Kombouaré, qui continuait de lui faire confiance en l'alignant à chaque fois comme titulaire au sein de l'attaque parisienne.
C. Jallet - «on avait brûlé un cierge»
En panne d'efficacité, Erding commençait à faire douter de nombreux observateurs, mais pas les supporters du PSG. Reconnaissant, le public parisien n'a pas oublié ses performances de la saison dernière (15 buts) et ne l'a jamais lâché, l'applaudissant à chaque fois qu'il sortait du terrain. Visiblement, personne ne souhaitait le voir tomber dans la déprime. Surtout ses coéquipiers, avec lesquels on l'annonçait en froid. A voir la joie de ces derniers, samedi soir, ce n'était pas vraiment le cas.
«Vous avez vu comme mes coéquipiers étaient contents ? Cela montre à quel point on est solidaires» , a déclaré le Parisien. «On avait brûlé un cierge pour qu'il marque. C'est un soulagement pour toute l'équipe parce qu'on en entendait tellement parler que même lui, ça finissait par le miner», a expliqué Christophe Jallet. Remotivé, Erding pourrait donc enfin lancer sa saison et prendre un nouveau départ. «Ca fait plaisir de voir le PSG troisième. C'est le début d'une belle histoire pour le PSG et j'espère pour moi aussi.» A la même époque la saison dernière, Erding affichait le même bilan comptable, l'optimisme est donc de rigueur à Paris.