le 18/10/2010 à 18h01

Puel, le phénix qui renaît de ses cendres !

Sa force de caractère sauvera peut-être Puel...
Assailli par les critiques fin septembre, Claude Puel vit des jours (un peu) moins douloureux actuellement. Même l'un des plus grands flingueurs parmi les consultants football loue la force de caractère de l'entraîneur lyonnais. Un retournement de situation qui n'est pas encore salutaire pour le technicien, toujours en sursis.

Pas de «Puel démission» descendant des tribunes. Claude Puel a dû goûter autant la prestation de son équipe face à Lille (3-1) dimanche que l'attitude (temporaire ?) des supporters à son encontre. Chahuté depuis le début de saison, et à plus forte échelle depuis le revers dans le derby contre Saint-Etienne (0-1) le 25 septembre, l'entraîneur lyonnais n'était pas la cible privilégiée du public rhodanien hier soir.

Sur une série de trois victoires consécutives, l'OL a repris un peu de poil de la bête depuis deux semaines. Et à en croire le consultant Jean-Michel Larqué, le coach lyonnais n'est pas étranger dans ce renouveau. «Il a une sacrée faculté à encaisser les coups. Si j'étais un adversaire de Lyon, j'aurais peur parce qu'il démontre la solidité de l'édifice lyonnais. A sa place, beaucoup d'entraîneurs auraient mis la tête dans le seau ou baissé les bras. Lui, au contraire, a été galvanisé par cette période. Il démontre que l'OL est un club solide, comme son entraîneur», argumente l'ancien Vert dans France Football.

Décision après le 27 octobre

Dans la bouche d'un homme qui s'est fait une spécialité de flinguer les acteurs du football sur RMC, le compliment vaut son pesant d'or. Raymond Domenech pourrait en témoigner… Reste que Lyon et Puel ne sont pas sortis d'affaire. D'abord parce que le club n'est encore que 14e de Ligue 1 et ensuite car les échéances à venir seront tout aussi importantes que les rendez-vous passés. «Je ne dirais pas qu'il est en train de se sauver parce que la pression reste là, confirme d'ailleurs Larqué. Un entraîneur sait qu'il n'est jamais tranquille, c'est la définition même du métier.»

Pour sauver sa tête, dans l'hypothèse où Jean-Michel Aulas ne lui aurait pas déjà trouvé un remplaçant, Puel devra compter sur de nouvelles victoires lors des trois prochaines rencontres. Contre Benfica, mercredi en Ligue des Champions, à Arles-Avignon, dimanche en Ligue 1, et enfin contre le Paris Saint-Germain, le mercredi 27 octobre en Coupe de la Ligue. Ce soir-là, le délai de réflexion du président lyonnais aura expiré. Si le lendemain, Puel venait à être confirmé, l'entraîneur enverrait alors «un démenti cinglant à ceux qui le pensaient cuit», dixit Larqué. Le compte à rebours a commencé…

Par Mael Moizant, le 18/10/2010 à 18h01
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