le 25/10/2010 à 11h53

Brest n’a pas mis longtemps à apprivoiser la Ligue 1 !

La solidarité brestoise se traduit par une 4e place en L1 !
Promu dans l'élite cette saison, le Stade Brestois connaît un début d'exercice tonitruant. Les Bretons s'installent, pour le moment, à la table des plus grands. Sans pression, la formation d'Alex Dupont pointe à la 4e place alors que le quart du championnat est dépassé. Mais quelle est la recette de ces étonnants Brestois ?

Sur la lancée de sa montée, validée au printemps dernier, Brest continue d'étonner en Ligue 1. Dix-neuf ans après son dernier passage en D1. Depuis un an et demi maintenant, le visage de cette équipe est transformé. A deux doigts de rejoindre le National en mai 2009, la formation bretonne n'est ni plus ni moins que le 4e de l'élite française aujourd'hui. Un sacré chemin parcouru. Mais alors comment passe-t-on de l'anonymat de la Ligue 2 aux lumières de la Ligue 1 en si peu de temps ?

Posez donc la question aux Finistériens, et la réponse fusera : l'état d'esprit ! «On joue avec un état d'esprit irréprochable. On a choisi d'aborder cette Ligue 1 avec plaisir, humilité et sérénité. Tout ça se traduit sur le terrain», plaidait encore l'entraîneur Alex Dupont, samedi soir, à l'issue du succès sur la pelouse de Bordeaux (0-2). Les Oscar Ewolo, Omar Daf, Steeve Elana et Romain Poyet, qui n'avaient plus les faveurs de l'élite par le passé avec Lorient, Sochaux, Caen et Auxerre, prennent la plus belle des revanches dans le Finistère. A l'image de tout un collectif.

Une alchimie réussie

Entre les «anciens» de retour en Ligue 1, les novices qui apprennent très rapidement (Bruno Grougi, Benoît Lesoimier, Ahmed Kantari…) et de nouvelles recrues qui donnent satisfaction (Mario Licka, Paul Baysse…), l'alchimie est réussie. Passant sans souci du 4-2-3-1 au 4-4-2, Dupont module régulièrement son organisation. Une variété qui lui permet de surprendre l'adversaire et d'établir un turn-over bénéfique dans la vie du groupe.

De turn-over, un élément en est particulièrement exempté. La pépite, le buteur, Nolan Roux. Blessé lors de la 3e journée à Lyon (1-0), l'attaquant peroxydé a disputé les neuf autres rencontres dans leur quasi intégralité. Son bilan ? Trois buts seulement pour celui qui en a inscrit quinze en 34 journées de Ligue 2 la saison dernière, mais une débauche d'énergie permanente. Et même si l'international Espoir a manqué un penalty en Gironde, son coach ne s'y trompe pas : «S'il marque ce penalty, il fait quasiment le match parfait…»

Leader du championnat à l'extérieur

Prometteur et virevoltant devant, le Stade Brestois c'est aussi une défense très solide. Une preuve ? Cela fait désormais 701 minutes que la cage d'Elana est inviolée en championnat. Mais encore ? Les Bretons restent sur sept matches sans défaite en Ligue 1, avec cinq succès et deux nuls au compteur. Et ce n'est pas tout. Brest est la meilleure équipe à l'extérieur avec ses quatre victoires hors de ses bases. Caen (0-2) et Nancy (0-2), mais surtout Bordeaux (0-2) et Monaco (0-1) figurent à son tableau de chasse.

A un point du leader rennais après 10 journées, le Stade Brestois n'est donc pas là par hasard. Pour autant, et alors que Rennes, Marseille, Saint-Etienne, Brest, Toulouse, le PSG, Montpellier, Lille et Bordeaux se tiennent en cinq points, les Bretons ont-t-ils les épaules assez solides pour rester dans le haut du tableau ? Le promu montpelliérain a fait jurisprudence en 2009-2010, c'est déjà un motif d'espoir.

Attention au relâchement coupable et au rendement offensif !

En continuant à s'appuyer sur ses qualités – «bien défendre et contrer quand c'est possible» dixit Dupont - Brest peut durer. Mais il faudra aussi corriger certaines choses. Arrêter de lâcher des points bêtement d'abord, comme celui offert à Arles-Avignon il y a dix jours à domicile, et marquer davantage ensuite. Avec neufs buts inscrits, les Finistériens possèdent la 17e attaque ex-aequo. Si le Stade Brestois progresse dans ces domaines, rien ne pourra l'empêcher de continuer à jouer les poils-à-gratter de la Ligue 1 !

Par Mael Moizant, le 25/10/2010 à 11h53
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