le 01/11/2010 à 14h03

Ligue 1 : quand les petits font (trop) d’ombre aux gros…

Les Brestois commencent à déranger en tête de la L1...
Depuis samedi soir, la Ligue 1 a un nouveau leader, en l'occurrence le Stade Brestois. Mais après le vent de fraîcheur des premières heures, la réussite du promu inquiète plus qu'elle ne satisfait. Des petits au sommet du championnat, ce sont finalement des gros trop bas. Didier Deschamps tire la sonnette d'alarme.

Brest 1er, Rennes 2e, Saint-Etienne 4e, Toulouse 5e, Montpellier 6e… En ce début de saison, la Ligue 1 est dominée par les petits ou les seconds couteaux. Hormis l'OM, qui avec un match de moins au compteur pointe à la 3e place, le PSG (7e), Lyon (9e), Bordeaux (13e, une rencontre de moins) et même Lille (8e) ne tiennent pas vraiment leur rang après 11 journées.

C'est toujours l'histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Certains apprécieront l'émergence de formations inattendues, qui profitent habilement de l'irrégularité des ténors. D'autres regretteront avant tout que les plus gros budgets du championnat n'aient pas déjà la mainmise sur le championnat. Deux écoles, deux argumentaires. Dans le camp des «réformateurs», on appréciera sûrement l'incertitude entourant le résultat de chaque rencontre. Ce qui n'est plus vraiment le cas en Premier League par exemple…

L'argument infaillible de la Coupe d'Europe

Côté «conservateurs», une Ligue 1 où les grands clubs ne dominent pas, c'est une Ligue 1 au rabais. Premier à défendre cette cause, Didier Deschamps. «Il y a un nivellement (sous-entendu par le bas, N.D.L.R.) et je ne suis pas persuadé que ça soit une bonne chose pour le foot français. Les gros doivent être très forts pour représenter la France au niveau européen. La particularité de la L1, c'est que le dernier peut battre le premier», a regretté ce lundi l'entraîneur marseillais en conférence de presse.

Rapportée à l'échelle européenne, la vision de DD est indiscutable. On s'en aperçoit encore cette année. En Ligue Europa, Montpellier s'est fait sortir dès le tour préliminaire, par les modestes Hongrois de Györ. Paris et Lille, eux, ont des chances de se qualifier pour les 16es de finale. En Ligue des Champions, si Lyon devrait voir les 8es et que l'OM n'a pas perdu espoir, Auxerre, il est vrai reversé dans le groupe de la mort (Real, Milan, Ajax), a déjà un pied hors de la C1.

Brest, un leader légitime

Mais doit-on, pour autant, souhaiter la sortie de route à nos petites écuries ? Evidemment que non. Didier Deschamps ne manque d'ailleurs pas de souligner la performance du leader. «Les Brestois méritent d'être là où ils sont. Ils méritent leurs 21 points», a reconnu l'entraîneur marseillais. Invaincus depuis 8 rencontres, les Finistériens ont pris 20 points sur 24 possibles, et cela sans encaisser le moindre but, série en cours, durant 791 minutes. Alors si aucun gros n'est devant, c'est qu'aucun n'a fait mieux pour l'instant !

Par Mael Moizant, le 01/11/2010 à 14h03
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