Avant d'affronter Zilina en Ligue des Champions mercredi soir, André-Pierre Gignac présentait des statistiques assez pauvres pour un buteur. Scorer à une seule reprise en 10 matchs officiels, c'est déjà juste pour un attaquant évoluant dans un club lambda. Alors que dire quand c'est sous les couleurs de l'Olympique de Marseille, le champion de France en titre.
Attention, pas question de dire que l'ancien Toulousain, arrivé sur la Canebière fin août, est inutile lorsqu'il ne marque pas. Sa générosité sur le terrain frappe aux yeux. Et s'il n'avait trouvé le chemin des filets qu'à Saint-Etienne lors de la 8e journée, le Martégal de naissance n'avait pas ménagé ses efforts pour faire briller ses coéquipiers. André Ayew à Arles-Avignon (0-3) et Loïc Rémy à Lille (1-3), pour ne citer qu'eux. Mais est-ce suffisant ? Être combatif mais trop peu efficace, n'est-ce pas déjà ce que l'on reprochait à Brandao ?...
Des buts d'avant-centre
Pour éviter les comparaisons avec le Brésilien, l'attaquant international n'avait donc qu'une alternative : enfin marquer. Et de préférence sur de vrais buts d'avant-centre. Une finition propre et nette, en somme. Eh bien le Marseillais est passé à l'acte, mercredi soir en Ligue des Champions. Auteur d'un triplé, Gignac s'est montré opportuniste sur le premier but, avant de remporter son duel avec le portier slovaque et de couper parfaitement la trajectoire d'un centre avec la tête sur ses 2e et 3e réalisations. De quoi mettre l'OM sur la voie d'un large succès (0-7).
Peut-on parler de déclic pour le buteur phocéen ? C'est encore prématuré. En revanche, Gignac est libéré d'un poids : il a trouvé son match référence. Une satisfaction. «Je continue mon adaptation, quand je peux marquer, je le fais. Et quand je ne peux pas je suis moins content de moi. Mais ce soir (mercredi, N.D.L.R.), je suis satisfait pour mon équipe et pour mon cas personnel», a apprécié Gignac. Alors, bien sûr, c'était une modeste formation en face, et, évidemment, l'attaquant phocéen «ne marquera pas trois buts à chaque match», mais Gignac a tout de même prouvé une chose : sa capacité à être efficace. Place à la suite…