Lors du déplacement des Girondins de Bordeaux à Auxerre (0-1) le 16 octobre dernier, Alou Diarra avait eu un mauvais réflexe en bousculant l'arbitre de la rencontre après avoir écopé d'un carton jaune. Expulsé immédiatement par Wilfried Bien, le capitaine bordelais s'était alors excusé avant de quitter le terrain. Une bonne réaction qui a pesé dans la décision de la commission de discipline de la LFP, qui lui a infligé six matchs de suspension ferme, alors que le règlement prévoit six mois.
«Si la bousculade est caractérisée, nous avons pris en compte le comportement de M. Diarra et ses excuses spontanées à l'arbitre. C'est un joueur équilibré, qui a réalisé tout de suite que ce n'était pas un geste à faire. On ne touche pas à un arbitre. Une faute grave a été commise. Le joueur s'en est rendu compte», a expliqué le président de la commission, Pascal Garbian.
A. Diarra avec les Bleus ?
Lors d'un récent sondage sur Maxifoot, si 50,7% d'entre vous estimaient que l'ancien Lyonnais méritait entre un et quatre matchs, vous étiez tout de même 23,4% à être favorables à une suspension de six mois. La Ligue de Football Professionnel a donc été plus clémente que ces derniers. Suspendu à titre conservatoire depuis le 21 octobre, l'international français a déjà manqué les rencontres face à Brest (0-2), Monaco (2-2) et Saint-Etienne (0-1). Il ne lui reste donc plus que trois matchs de championnat à passer en tribunes, contre Valenciennes, Nancy et Arles-Avignon.
En revanche, la décision ne s'applique pas à l'équipe de France. Laurent Blanc avait soutenu son capitaine et pourra donc le sélectionner pour la rencontre face à l'Angleterre, le 17 novembre prochain à Wembley. Le sélectionneur français, qui communiquera sa liste le 10 novembre, pourrait toutefois décider de se passer du Girondin, car ce dernier n'aura pas repris la compétition avant ce rendez-vous. S'il attendait une sanction de quatre matchs, Alou Diarra peut tout de même s'estimer heureux de pouvoir reprendre si vite la compétition.