Jean Tigana a du caractère. S'il apparaît souvent souriant et friand des petites blagues, il a également du tempérament, et ses joueurs en ont fait l'expérience mardi soir après la rencontre face à Monaco (2-2). Agacé par la prestation et le comportement des Bordelais sur le terrain, l'entraîneur a poussé une gueulante dans les vestiaires du stade Louis II, puis le lendemain lors de la séance d'entraînement. Le coach girondin avait visiblement du mal à retrouver son calme.
Une réaction nécessaire ? «Je ne sais pas si ce coup de colère était nécessaire mais il était logique. Je ne sais pas non plus si c'est efficace mais si c'était à refaire, je le referais, il n'y a aucun problème. Je suis toujours un éducateur mais, à un moment donné, il y a un trop plein. Il faut qu'on écoute. C'est un coup de colère et ensuite il faut revenir au travail du terrain, j'ai toujours été comme ça», a expliqué Tigana en conférence de presse.
Le vide laissé par A. Diarra
Le principal défaut que reproche l'ancien entraîneur de Fulham à ses hommes semble être l'état d'esprit affiché sur la pelouse. Les joueurs n'osent pas assez prendre leurs responsabilités, notamment sur des questions de placement et de replacement. «D'habitude, l'entraîneur n'a pas besoin d'intervenir sur des trucs comme ça. Tout le monde fait des fautes, mais il faut que les joueurs se recadrent d'eux-mêmes.» Le coach du club au scapulaire attend donc de la part de certains joueurs qu'ils jouent leurs rôles de cadres.
Habituellement, c'est Alou Diarra qui se charge de recadrer ses partenaires, mais le capitaine n'est plus sur le terrain depuis son expulsion face à Auxerre (0-1), le 16 octobre. Et son absence n'est pas terminée puisque l'international français devra encore purger trois matchs de suspension (plus d'informations ici). En attendant son retour, certains joueurs savent à présent ce que l'on attend d'eux pour les prochains matchs. Ce coup de colère aura-t-il été suffisant ? Réponse dès samedi après la rencontre face à Valenciennes lors de la 12e journée de L1.