le 19/11/2010 à 11h20

Les Bleus jouent enfin la même symphonie !

Les Bleus marchent (enfin) dans la même direction !
Individualistes à outrance en Afrique du Sud, les Tricolores ont retrouvé un esprit de groupe ces dernières semaines. Les guéguerres et les luttes de pouvoir qui sont apparues lors du Mondial semblent avoir laissé place à une réelle cohésion collective. Un premier pas vers le retour au premier plan.

Quels souvenirs garderons-nous de l'équipe de France au Mondial 2010 ? Outre un parcours désastreux sur le terrain (un nul et deux défaites), c'est surtout l'image d'un groupe implosant de toutes parts qui demeurera. En dépit de la communication rassurante privilégiée alors par les Bleus, le collectif s'était rapidement fissuré. Des exemples ? D'abord, les cadres n'avaient pas les épaules. Patrice Evra dans le vestiaire, Franck Ribéry sur le terrain. On ne s'autoproclame pas leader technique. N'est pas Zidane qui veut !

Dans ce marasme, certains joueurs se sont volontairement mis en retrait (Thierry Henry), d'autres y ont été poussés (Yoann Gourcuff). Le manque de cohésion a atteint son paroxysme avec les insultes de Nicolas Anelka envers son coach, Raymond Domenech, puis lors de la célèbre grève de Knysna qui, contrairement au discours de façade, ne faisait pas l'unanimité. L'absence de groupe a certainement causé la perte de l'équipe de France en Afsud, au même titre que l'émergence d'un collectif peut expliquer le renouveau actuellement.

Heureux de se retrouver

En dépit d'un Samir Nasri étincelant, peu d'internationaux sortent du lot depuis l'intronisation de Laurent Blanc. Remplaçant au Real Madrid, Karim Benzema n'a, au mieux, qu'une heure dans les jambes à chaque fois. Quant à Yoann Gourcuff, le néo-Lyonnais court après la confiance évanouie en partie l'été dernier. Les nouveaux titulaires ne sont plus les vedettes des meilleurs clubs étrangers. Ils viennent de Lyon, Rennes, Bordeaux et Lille, ou sont remplaçants à Rome. Pour résumer, le point fort, c'est le groupe.

Le Lillois Adil Rami, qui compose la nouvelle charnière aux côtés de Philippe Mexès, loue cette mentalité. «On a débuté il y a six matches. On était tous un peu intimidés et stressés. Et puis, avec du travail et une bonne ambiance, on est content de retrouver le groupe à chaque fois. Je prends du plaisir. Tout se passe bien pour le moment», appréciait jeudi le défenseur central sur les ondes de RMC.

Ribéry au diapason, sinon…

Un état d'esprit qui a son importance dans la spirale de victoires, à savoir quatre succès consécutifs. Blanc a trouvé son noyau dur. Liste après liste, les joueurs convoqués sont, à quelques exceptions près, les mêmes. Ces exceptions se nommaient notamment Dimitri Payet en octobre et Eric Abidal en novembre. En février prochain, pour recevoir le Brésil, l'entrant pourrait être Franck Ribéry, de retour de blessure. «C'est un leader, on aura besoin de lui même si un noyau se forme», a confié Mathieu Valbuena. Un Ribéry dans le groupe, oui ! Mais un Ribéry au-dessus du groupe, non !

Par Mael Moizant, le 19/11/2010 à 11h20
Ça a fait le BUZZ actuellement