Minée par des oppositions en interne, la Fédération française de football a connu un nouveau rebondissement ce vendredi. Le directeur général, Jacques Lambert, a profité de la réunion du conseil fédéral pour présenter sa démission. Histoire d'affirmer, encore un peu plus, son hostilité au président intérimaire, Fernand Duchaussoy. Son principal opposant n'a pas souhaité réagir.
Preuve que cette décision était pourtant inattendue, la conférence de presse prévue ce vendredi a été annulée. Ce qui n'a pas empêché les acteurs du football français de faire entendre leur voix. Arrivé au chevet des Bleus l'été dernier pour donner une nouvelle crédibilité à l'équipe de France, Laurent Blanc ne peut que regretter les guerres intestines qui se jouent boulevard de Grenelle.
«Il se passe toujours quelque chose !»
«Cela confirme qu'il n'y a pas d'unité et qu'il faut retrouver une unité à tous les niveaux», a plaidé le sélectionneur français. Plus ironique, le président de Nancy et membre du conseil fédéral, Jacques Rousselot, reconnaît que la 3F fait souvent l'actualité ces derniers temps. «Il se passe toujours quelque chose ! Pas aux Galeries Lafayette, mais à la FFF !», sourit le dirigeant lorrain.
Loin de masquer son «camp», le vice-président en charge des affaires économiques, Noël Le Graët, regrette «ce mauvais coup». «Je pensais qu'il continuerait jusqu'au mois de juin prochain. Mais il ne pouvait pas travailler au milieu d'intrigants, ce n'est pas son style», a lancé l'un des prétendants à la présidence à la place de Duchaussoy.
Le nouveau chemin de Lambert tracé… et celui de la FFF ?
Quelle sera la suite maintenant ? Pour Lambert, qui quittera son poste «dès que possible», l'avenir passera par l'UEFA où le futur ex-DG de la Fédération sera chargé de préparer l'Euro 2016 en France. Quant à la Fédération, Rousselot positive : «La Fédération est en ordre de marche pour mettre en place une nouvelle gouvernance.» Désolé, mais ce n'est pas l'impression qu'elle donne…