Du beau monde était réuni au siège de la FIFA à Zurich ce jeudi, jour d'attribution de l'organisation des Coupes du monde 2018 et 2022. Après avoir entendu les exposés de chaque pays candidat ce matin, les membres du Comité exécutif de la FIFA se sont réunis pour procéder au vote à bulletin secret.
Résultat : à la surprise générale, la Russie et le Qatar ont été préférés à l'Angleterre et aux Etats-Unis pour organiser, respectivement, le Mondial 2018 et le Mondial 2022 ! Comme les deux pays anglo-saxons, Pays-Bas/Belgique et Espagne/Portugal d'un côté, Australie, Japon et Corée du Sud de l'autre, devront donc repasser.
Première pour la Russie
Alors que les candidatures de l'Angleterre et des Etats-Unis étaient annoncées gagnantes depuis plusieurs jours, l'instance internationale a choisi de quitter l'occident, cap à l'Est. Après avoir découvert le continent africain en 2010, la Coupe du monde poursuivra son tour du monde. Présent à Zurich, le premier ministre anglais avait pourtant promis le Mondial «le plus extraordinaire de l'histoire» jeudi matin, mais cela n'a pas suffi. Sa candidature a sans doute payé au prix fort les récentes révélations sur des cas de corruption touchant le CE de la Fifa...
Pays-continent, la Russie n'avait jamais eu l'honneur d'accueillir la plus belle des compétitions de football, contrairement à l'Angleterre (1966). L'erreur a été réparée. Autre point fort de la candidature, les villes désignées se situent toutes à l'Ouest du pays, deux heures d'avion maximum seront suffisantes pour les relier. Neuf stades sont déjà en construction.
Le Qatar a mis les moyens
Visiblement, le football business l'a emporté, en particulier pour la désignation du Qatar, tout petit pays de football et qui n'a jamais réussi à se qualifier pour la compétition par le biais des éliminatoires. Représenté par Zinédine Zidane, la Coupe du monde se posera pour la première fois au Moyen-Orient, où les équipes devront se débrouiller avec la chaleur étouffante de l'été qatari. Mais le pays du Golfe a d'autres atouts dans sa manche, avec un budget évalué à 100 milliards de dollars (dont le projet de climatisation dans tous les stades).