Le métier d'entraîneur est cruel. Ce dernier a beau avoir connu la réussite avec son club, dès que les mauvais résultats s'enchaînent, il se retrouve sur la sellette et attire les foudres des supporters. Si Gérard Houllier joue peut-être sa place à Aston Villa cette semaine, Carlo Ancelotti et Roy Hodgson sont aussi en grand danger. Les deux techniciens ne parviennent pas à retrouver le chemin du succès et leurs dirigeants pourraient bien opter pour des solutions radicales.
L'incroyable chute de Chelsea
Comment Ancelotti en est-il arrivé là ? Champion d'Angleterre avec Chelsea la saison dernière, le coach des Blues ne se doutait pas qu'il traverserait une période si difficile après avoir remporté 25 points lors des dix premières journées de la Premier League. Depuis ? Une seule victoire lors des dix dernières rencontres de championnat et le club londonien pointe à la 5e place, à 9 points du leader Manchester United. «Fin de partie ?», titre The Independent, alors que les noms de Rafael Benitez et Sam Allardyce circulent déjà .
Mais le technicien italien ne se montre pas alarmiste et indique qu'il faudra le juger à l'issue de la saison. Il faut dire que les Blues n'ont pas été épargnés par les blessures dans tous les secteurs de jeu, surtout leurs piliers John Terry, Frank Lampard ou Didier Drogba, qui ont peu joué à 100% de leur forme physique cette saison. A Liverpool, l'effectif est certainement moins riche, mais le club de la Mersey a l'ambition de jouer les premières places du championnat. Classé 12e après 22 journées, l'objectif semble bien mal engagé.
Hodgson, l'homme de la situation ?
Selon la BBC Sport, les dirigeants des Reds songeraient fortement à remercier le coach Hodgson. La dernière défaite contre Blackburn (1-3) mercredi est difficile à digérer, surtout que c'est la neuvième depuis le début de la saison. Si les joueurs avaient relevé la tête contre Bolton (2-1), après le revers face à Wolverhampton (0-1), l'entraîneur de Liverpool ne semble plus être l'homme de la situation, malgré le soutien de Kevin Keegan.
«Le déclin de Liverpool a commencé il y a six ou sept ans, bien avant l'arrivée d'Hodgson. Il a eu le courage de succéder à Rafael Benitez et de prendre en main un club qui allait de plus en plus mal. On lui en demande trop, l'exigence des supporters est trop forte. Il faut oublier le passé et comprendre que Liverpool n'est plus le club qu'il était», a lâché l'ancien sélectionneur de l'Angleterre. Mais Benitez, dont le nom est cité comme successeur, avait tout de même emmené les Reds à la victoire en Ligue des Champions en 2005, puis en finale en 2007...