le 07/01/2011 à 16h26

Les sanctions sont tombées pour la banderole anti-Ch'tis

Une banderole de mauvais goût...
Poursuivis pour avoir déployé une banderole anti-ch'tis, trois supporters du Paris Saint-Germain ont écopé d'une interdiction de stade d'un an et de légères amendes. Le tribunal de Bobigny s'est montré clément, loin du scandale suscité par cette affaire en 2008.

Un soir de mars 2008, en finale de la Coupe de la Ligue opposant le Paris Saint-Germain et le RC Lens, des supporters parisiens avaient décidé de déployer une banderole, selon eux "humoristique" , en référence au film de Dany Boon où l'on pouvait y lire : «Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch'tis.» Un slogan qui n'a pas vraiment fait rire puisque cinq supporters étaient alors poursuivis pour provocation à la haine ou à la violence dans une enceinte sportive.

Des peines plus légères

Après plusieurs mois de procès, le tribunal correctionnel de Bobigny a rendu son verdict. Un an d'interdiction de stade pour trois des cinq supporters du PSG et des amendes s'échelonnant de 300 à 600 euros. Les deux autres prévenus n'ont, quant à eux, écopé que d'amende avec sursis d'un montant de 300 euros. Des sanctions bien moins lourdes que celles requises par le procureur Loïc Pageot. «C'est le procès de la bêtise. Cette banderole a été imposée aux 80 000 spectateurs du stade de France et aux 4,5 millions de téléspectateurs», avait-il déclaré.

En décembre dernier, le parquet avait donc requis trois mois de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction de stade pour deux prévenus, ainsi que des sanctions similaires mais avec durée moins longue pour le troisième homme. A l'issue du verdict ce vendredi, les deux parties se sont félicitées des sanctions prises. Certaines personnes qui s'étaient portées parties civiles seront également dédommagées symboliquement d'un euro. Ce type "d'humour" ne devrait donc pas réapparaître de sitôt dans les stades français.

Par Romain Rigaux, le 07/01/2011 à 16h26
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