Peu de supporters du Lille OSC peuvent se vanter de se souvenir de l'époque où leur équipe régnait sur le football français. En effet, le dernier sacre des Dogues remonte à la saison 1953-54, soit une éternité sur la planète football. La génération Rudi Garcia réalisera-t-elle à nouveau cet exploit ? Le chemin est encore long mais les raisons d'y croire sont nombreuses.
La nouvelle machine à gagner ?
C'est souvent l'une des caractéristiques d'une équipe en route vers le succès. Malgré une prestation assez moyenne dans le derby face au RC Lens, les joueurs du LOSC ont réussi à trouver la solution en fin de match pour décrocher trois points précieux dans un championnat toujours aussi indécis. Et même si le Paris Saint-Germain s'accroche (2e à 4 points des Lillois), les joueurs de Rudi Garcia sont d'ores et déjà les grands gagnants de cette 21e journée après la défaite de Lyon à Valenciennes (2-1) et de la déroute de Rennes à Sochaux (5-1).
Avec 41 points au compteur et seulement deux défaites depuis le début de la saison en championnat, les Lillois ont gagné en régularité (8 victoires et trois nuls lors des 11 derniers matchs en Ligue 1) et ont franchi un palier par rapport à la saison dernière. La désillusion suite à la non-qualification en Ligue des Champions à l'issue de l'exercice 2009-10 a sans doute renforcé l'envie de remettre les choses au clair cette saison. L'efficacité offensive (39 buts en Ligue 1) sera sans doute le meilleur argument de cette équipe pour aller chercher un titre en fin de saison.
Le LOSC a aussi un banc
Encore engagée dans trois compétitions, la formation nordiste devra malgré tout gérer la répétition des matchs dans les prochaines semaines. Si le championnat reste la priorité, les ambitions lilloises en Coupe de France et en Europa League risquent de grandir au fil des semaines. Mais la victoire samedi face à Lens est avant tout le succès de Rudi Garcia. Alors que la situation semblait bloquée, l'entraîneur des Dogues n'a pas hésité à sortir Florent Balmont et Moussa Sow (meilleur buteur de Ligue 1 avec 15 buts) juste avant l'heure de jeu. Coaching gagnant puisque les deux entrants, Obraniak (passeur décisif) et De Melo (buteur) ont fait la différence.
La faculté lilloise à s'adapter, en cours de match, à un nouveau système est un argument de plus dans la course au titre. Le chemin est encore long pour le club présidé par Michel Seydoux mais les ambitions risquent de grandir si les résultats se confirment en ce début d'année. Dans 18 mois, le LOSC entrera dans son nouveau stade (50 000 places), symbole de ses ambitions et d'une nouvelle ère annoncée. En attendant, la vitrine du club nordiste pourrait à nouveau se remplir.