Il n'avait donc pas menti. Après une première moitié de saison au cours de laquelle il avait tout simplement été fantomatique, avec notamment un seul but en championnat, André-Pierre Gignac avait promis de montrer son vrai visage en 2011. Force est de constater que le Gignac nouveau est arrivé. Auteur d'un doublé qui a offert la victoire à son équipe à Sochaux samedi soir (1-2), l'ancien Toulousain vient tout simplement d'inscrire 5 des 7 derniers buts de l'OM.
En le décalant légèrement sur le côté gauche et en confiant la tâche ingrate d'attaquant de pointe à Brandao, Didier Deschamps a trouvé la clé. Revenu dans un rôle qu'il connaît par coeur et qu'il apprécie, l'international tricolore s'est libéré et joue pratiquement les yeux fermés. Comme le prouve son premier but inscrit à Bonal où il ne regarde même pas la cage adverse avant de frapper.
«On va veiller à ce qu'il ne s'enflamme pas»
Pointé du doigt pour son inefficacité il y a quelques semaines encore, Gignac fait aujourd'hui la fierté de son entraîneur. «Je suis content pour Gignac. Il a marqué son premier but comme il sait bien le faire. Ses buts sont importants pour lui et pour le groupe», indiquait Deschamps après le match. Même son de cloche chez Souleymane Diawara.
«On va veiller à ce qu'il ne s'enflamme pas et qu'il continue à travailler à l'entraînement, plaisantait de son côté le défenseur olympien. (…) Il l'a dit lui-même : il lui fallait un temps d'adaptation. Aujourd'hui, c'est fait et il a encore démontré qu'il était un grand attaquant. L'essentiel à présent, c'est qu'il continue de marquer.» Avec 5 buts en 2011, Gignac a enfin fait sienne la devise de l'OM : «Droit au but.»