le 17/02/2011 à 11h47

Bordeaux s'acharne sur l'arbitrage

Après Triaud, de Tavernost flingue aussi M. Ennjimi
Les Girondins de Bordeaux n'ont toujours pas digéré la défaite face à Caen (1-2), le week-end dernier, et continuent de pester contre l'arbitrage. Après Jean-Louis Triaud, c'est au tour de Nicolas de Tavernost de s'en prendre au corps arbitral. Des critiques peu appréciées par la Direction nationale de l'arbitrage.

Bordeaux semble toujours traumatisé. Plusieurs jours après la défaite face à Caen (1-2), les Girondins s'acharnent toujours sur M. Ennjimi et l'arbitrage, responsables, selon eux, de plusieurs mauvais résultats cette saison. Le but refusé et pourtant valable de Yoan Gouffran, ainsi que sa grave blessure sur l'action étaient visiblement les erreurs de trop. Furieux, Jean-Louis Triaud avait alors fustigé les arbitres dans un billet d'humeur sur le site du club, critiquant l'incompétence et le manque de sang-froid de ces derniers.

Nicolas de Tavernost a donc décidé d'écrire à la FFF afin que soit examiné le cas de M. Ennjimi. «Cet arbitre, il n'y a malheureusement rien qui ne l'excuse», a-t-il expliqué dans Sud Ouest. S'il avoue avoir horreur de critiquer l'arbitrage, le propriétaire des Girondins estime que cette démarche est nécessaire. «Là, il faut que les instances prennent conscience que l'on ne peut pas gérer le football comme ça.» Selon lui, les nombreuses erreurs des arbitres sont un véritable danger pour le spectacle et les joueurs, et il est grand temps de prendre des décisions.

Triaud soutenu par de Tavernost

«Au moment où l'on parle de sanctions à l'encontre des magistrats, je ne vois pas pourquoi les arbitres seraient la seule classe pour laquelle on n'aurait pas le droit d'élever la voix. (...) Il faut que les instances prennent des dispositions pour qu'un arbitre comme celui-là ne puisse pas nuire aux intérêts du football», explique Tavernost. Le dirigeant bordelais soutient d'ailleurs Triaud, lorsque celui-ci exige que M. Ennjimi n'arbitre plus son équipe à l'avenir.

Une attitude qui semble parfois proche de la paranoïa. «On peut s'interroger de savoir s'il n'y a pas un parti pris.» S'il ne le demande pas directement, Tavernost attend une sanction pour M. Ennjimi. Mais l'indignation girondine commence à agacer le corps arbitral. La Direction nationale de l'arbitrage a tenu à réagir dans L'Equipe aux propos de Triaud, n'acceptant pas les critiques faciles sur les arbitres et préférant des démarches plus saines pour faire le point sur leurs erreurs. Un climat pesant qui devrait mettre une légère pression à l'arbitre de la prochaine rencontre Lorient - Bordeaux.

Par Romain Rigaux, le 17/02/2011 à 11h47
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