Devenu numéro 2 des gardiens de l'équipe de France après une série de matchs peu rassurante, Steve Mandanda a continué à travailler sans jamais se plaindre dans l'optique de reprendre la place à Hugo Lloris. Si Laurent Blanc ne semble pas vouloir bouleverser la hiérarchie, le sélectionneur des Bleus sait qu'il dispose d'un second choix de très grande qualité en cas de mauvaise passe pour le portier lyonnais. Cette saison, le Marseillais affiche une forme étincelante et se montre décisif.
L'Olympien a changé mentalement. Plus décontracté, il aborde les rencontres avec une vision différente depuis que Didier Deschamps lui a confié le brassard de capitaine en début de saison. Une grande marque de confiance pour Mandanda, qui est aussi performant en Ligue 1, qu'en Ligue des Champions où il n'a pas encaissé de but depuis 512 minutes. «Pour être reconnu au top européen ou au top mondial, il faut gagner des trophées. Il n'est pas en dessous d'un Van der Sar, par exemple» , lâche Jean-Luc Ettori à L'Equipe.
N. Dehon - «pas loin des cinq premiers mondiaux»
L'ancien international français ne tarit pas d'éloges envers le Marseillais. «Franchement, je pensais que la saison dernière, il était arrivé à son maximum. Il m'a fait mentir, je suis content pour lui.» Et il n'est pas loin d'être au top selon l'entraîneur des gardiens de l'OM, Nicolas Dehon. Pour lui, Mandanda n'a plus grand-chose à apprendre techniquement et il a parfaitement progressé sur le plan psychologique. «Il ne doit pas être loin des cinq premiers mondiaux.» L'arrivée de Dehon, son formateur au Havre, a sans doute été bénéfique.
Accompagné et remis en place lorsque cela est nécessaire, Mandanda bénéficie également de son changement de statut, et visiblement il fait l'unanimité dans la cité phocéenne. «Steve n'est pas quelqu'un qui parle beaucoup. Il ne le fait que lorsque c'est nécessaire, mais il sait toujours trouver les mots justes» , confie Souleymane Diawara. La défense olympienne comptera une nouvelle fois sur son gardien et capitaine pour la réception de Lille, dimanche (21h), car c'est lors des grands rendez-vous que se distinguent les grands joueurs.