Suspendus jusqu'à nouvel ordre par la FFF pour avoir menacé de retarder les coups d'envoi des matchs de Ligue 1 d'un quart d'heure ce week-end, les arbitres ont demandé - par l'intermédiaire du Syndicat des arbitres de football de l'élite (SAFE) - à la ministre des Sports Chantal Jouanno de trancher le litige.
Une décision disproportionnée, injustifiée, illégitime et autocratique
«Nous en appelons à notre ministre de tutelle pour qu'elle intervienne dans un rôle de conciliation entre le Syndicat et les instances fédérales» , indique le communiqué publié ce samedi. Les arbitres manifestent leur «indescriptible indignation face à la réaction disproportionnée, injustifiée et proprement illégitime» de la FFF. «Ces pratiques autocratiques d'un autre temps ne devraient plus avoir droit de cité de nos jours» , ajoute le SAFE.
De son côté, la FFF considère que le SAFE «utilise l'argument du respect de l'éthique et de la discipline pour chercher à faire aboutir, au moyen d'un chantage inacceptable» , non pas le respect de leur fonction, mais «des revendications de nature purement financière» . En effet, la Fédé et le SAFE sont en conflit depuis plusieurs mois, les arbitres réclamant une part du contrat signé avec l'équipementier Nike.
La FFF a fait appel aux arbitres italiens
Les arbitres ont par ailleurs adressé leur «profonde gratitude à leurs collègues italiens qui, par solidarité, ont refusé de diriger les rencontres de championnat de France de dimanche, malgré les sollicitations des fédérations.» La FFF a finalement désigné les arbitres de National pour officier lors des matchs de Ligue 1 ce week-end.