La défaite de Bordeaux concédée à Lorient (5-1) le 19 février lors de la 24e journée de Ligue 1, était-elle trop grosse pour être vraie ? Cela se pourrait, à entendre les révélations sous couvert d'anonymat d'un joueur girondin au quotidien Le Parisien. «Ce qui s'est passé à Lorient était prémédité. A Bordeaux, le mal est profond et le problème ne vient ni des dirigeants ni du staff» , a-t-il confié.
Les Marine et Blanc auraient pris l'eau volontairement pour mettre Jean Tigana sur la sellette. Si la défaite fut sévère, l'opération a échoué, les dirigeants ayant décidé de maintenir Tigana en place malgré la lettre de démission remise par ce dernier à l'actionnaire Nicolas de Tavernost.
Les consignes n'avaient pas été respectées
Après la rencontre, Tigana s'était plaint que les joueurs n'aient pas respecté ses consignes, en particulier celle d'arrêter de jouer le hors jeu. Mais la ligne défensive girondine, alors composée de Mathieu Chalmé, Mickaël Ciani, Ludovic Sané et Florian Marange, avait continué de s'aligner pour tenter (sans succès) de pousser les Merlus à la faute. «À la mi-temps, j'ai répété qu'il ne fallait pas jouer le hors-jeu, mais on a continué à le faire. J'en déduis que sur ce match, les joueurs n'ont pas respecté mes consignes» , s'était-il plaint après le match.
Si les défenseurs étaient pointés du doigt, les milieux avaient aussi oublié de bloquer la liaison entre passeur et buteur. De son côté, le milieu défensif et capitaine Alou Diarra avait assuré après le match que «le courant passe toujours» avec Tigana. «Il a demandé quelque chose à la défense, elle ne l'a pas fait selon lui, il n'a qu'à s'expliquer avec sa défense» , avait-il lancé. Tigana l'a sans doute fait. Quant aux putschistes bordelais, leur opération a échoué puisque les dirigeants girondins ont choisi de maintenir l'entraîneur, rappelant ainsi aux joueurs qui fait, et qui ne fait pas la loi...