A cinq jours du déplacement à Manchester United en huitième de finale retour de la Ligue des Champions, l'Olympique de Marseille se serait bien passé de l'affaire Brandao, accusé de viol (lire ici).
Mis en examen, l'attaquant brésilien a été remis en liberté sous contrôle judiciaire mercredi soir. Pour Didier Deschamps, les champions de France pouvaient difficilement connaître plus mauvaise préparation pour les matchs à Rennes vendredi, puis Manchester mardi.
Brandao – «je ne jouerai certainement pas»
«Evidemment, tout cela perturbe le groupe et ce n'est vraiment pas idéal pour préparer le rendez-vous difficile qui nous attend vendredi soir. Je me passerais volontiers de ce type de problèmes» , a-t-il réagi en conférence de presse. D'autant qu'en plus de l'exposition médiatique néfaste pour l'image du club, Deschamps devra composer sans Brandao pour les deux prochains matchs.
Soupçonné d'avoir agressé sexuellement une jeune femme de 23 ans, le Brésilien était effondré ces derniers jours et ne pense pas jouer à Rennes et Manchester. «Je ne jouerai certainement pas à Rennes et je ne pense pas que je serai en mesure de disputer le match à Manchester» , a prévenu l'ancien joueur du Shakhtar par le biais de son avocate, selon des propos rapportés par La Provence.
Dassier va rencontrer Brandao et rappeler le groupe à ses devoirs
Au-delà de ces deux matchs, Brandao reportera-t-il un jour le maillot de l'OM ? La question mérite d'être posée, car si l'enquête venait à confirmer la version de la jeune femme, le Brésilien pourrait se retrouver à l'ombre un moment. Le président Jean-Claude Dassier a déclaré vouloir rencontrer l'attaquant afin de déterminer «dans quelles conditions» le Brésilien pourra réintégrer le groupe.
«En attendant les conclusions définitives de l'enquête judiciaire, je rencontrerai Brandao avec les membres du staff. Chacun sait qu'une mise en examen ne signifie pas culpabilité» , a-t-il rappelé. Dassier a aussi déclaré vouloir s'adresser à l'ensemble de l'effectif, jeudi après-midi avant l'entrainement, «pour lui rappeler ses devoirs.» Pour l'heure, la présomption d'innocence prévaut. Mais comme le dit Deschamps, tout cela perturbe forcément le groupe…