Mercredi, le quotidien La Provence annonçait que Rachel, la jeune femme de 23 ans qui accuse Brandao d'agression sexuelle avait décidé de retirer sa plainte. Ce jeudi, elle a finalement décidé de se constituer partie civile contre l'attaquant de l'Olympique de Marseille. «Elle a été choquée d'entendre qu'elle avait retiré sa plainte» , a précisé un des magistrats saisis de ce que l'on peut désormais qualifier d'affaire Brandao.
«Cette démarche souligne bien qu'elle se considère comme victime» , ont précisé ses avocats, Maitres Emmanuel Molina et Olivier Grimaldi. Actuellement placé sous contrôle judiciaire par le juge Laëtitia Ugolini avec interdiction de rencontrer sa victime supposée, le Brésilien nie toujours les faits.
Brandao risque gros
Mercredi soir, à sa sortie de l'audience avec le juge, son avocate Me Patricia Clusan s'était montrée très optimiste, indiquant que sa mise en examen était aussi et surtout une mesure protectrice à l'égard de son client. «Cette décision le protège» , avait-elle plaidé. «Tous les éléments de l'enquête sont réunis pour aboutir à un non-lieu» , avait-elle ajouté.
Me Clusan avait aussi indiqué que le Brésilien pouvait reprendre ses activités sans restriction et même quitter le territoire national s'il le désirait mais ne le ferait, non pas pour se soustraire à la justice, mais seulement si des raisons professionnelles l'y obligeaient. Une possibilité désormais caduque. Absent à l'entraînement depuis deux jours et après 36 heures de garde à vue, Brandao risque jusqu'à quinze ans de prison.